Vous changez de profil investisseur et devenez moins frileux à l’égard du risque ? Votre horizon d’investissement change parce que vos projets de vie évoluent ? Ces situations sont autant de raisons qui peuvent pousser l’épargnant à mener des arbitrages sur son assurance-vie multisupport.

Qu’est-ce qu’un arbitrage en assurance-vie ?

Tout au long de la vie de votre contrat d’assurance-vie multisupport, vous avez la possibilité de modifier la composition de votre portefeuille général (fonds en euros pour la partie garantie en capital et unités de compte ou « UC » pour les supports non garantis en capital). Vous pouvez dès lors vous exposer à d’autres thématiques d’investissement, surpondérer ou sous-pondérer certaines lignes au détriment d’autres.

L’objectif est clair : dynamiser votre ratio rendement/risque et correspondre au mieux à votre situation du moment. Pour ce faire, vous pouvez choisir de réaliser ce que le secteur de la finance appelle des « arbitrages ». Si l’on veut résumer, l’arbitrage est donc une opération financière qui consiste à changer votre allocation d’actifs. En somme, vous transférez une partie ou l’intégralité de votre patrimoine d’un support à l’autre.

Nota bene : Il n’est pas possible d’opérer d’arbitrages dans une assurance-vie monosupport (fonds en euros seulement).

Types d’arbitrages possibles sur une assurance-vie multisupport

En fonction du type de contrat signé, vous pourriez être amené à pouvoir choisir entre plusieurs types d’arbitrage. Dans un premier temps, l’épargnant doit bien distinguer entre deux modes de gestion possibles :

  • La gestion pilotée (sous mandat), qui permet de suivre des programmes d’investissement définis dans le contrat. Dans une telle configuration, les arbitrages de l’assurance-vie sont gérés par l’assureur.
  • La gestion libre qui permet de gérer tous les aspects du contrat en toute autonomie. C’est-à-dire la répartition du capital, la sélection des unités de compte (UC)…

Le conseil de Nathan

La gestion libre n’est pas adaptée à tout le monde. Elle impose à l’épargnant de réaliser lui-même ses arbitrages et de suivre l’évolution des marchés financiers. Dans une telle situation, il est préférable de disposer de bonnes connaissances de base en matière d’investissement.

Arbitrage automatique

Certains assureurs permettent à leurs clients de mettre en place un plan d’arbitrage automatique. Ainsi, il n’y a qu’à déterminer un certain nombre de points comme la périodicité des arbitrages, leur montant, les supports sélectionnés ou encore le nombre d’arbitrages. Ensuite, les opérations ont lieu sans besoin d’intervenir.

Arbitrage ponctuel

Comme son nom l’indique, l’arbitrage ponctuel permet à l’épargnant de réaliser une opération spontanée au moment voulu et dans les conditions souhaitées.

Les 3 possibilités d’arbitrage en assurance-vie

L’épargnant qui souhaite réaliser un arbitrage en assurance-vie est confronté à seulement 3 types d’arbitrage possibles.

  1. De la ligne fonds en euros vers un ou une série de supports en unités de compte.
  2. D’un support en UC vers un autre support en UC.
  3. D’un support en UC vers le fonds en euros.

Pourquoi faire un arbitrage ?

À la souscription du contrat, l’épargnant détermine une stratégie d’investissement et répartit son capital sur plusieurs supports. Mais plusieurs situations peuvent le mener à vouloir réaliser un arbitrage sur son assurance-vie. Passons-les en revue rapidement.

Un changement d’horizon d’investissement et de tolérance au risque

Achat de maison prévu dans quelques années ou heureux événement à venir ? La vie de chaque épargnant est loin d’être un long fleuve tranquille qu’on peut anticiper au millimètre près. Il est donc parfaitement normal que les envies et les projets de chacun évoluent au fil du temps.

Le mieux que l’on puisse faire est donc d’identifier un profil investisseur qui correspond aux projections de l’épargnant par rapport à ce qu’il veut à un instant T… tout en sachant que ces projections sont totalement susceptibles de changer ! Lorsqu’elles changent, elles peuvent aussi provoquer un changement d’horizon d’investissement et de tolérance au risque.

Exemple : Un épargnant souhaite se marier dans 2 ans. Il effectue un arbitrage de ses supports en UC vers son fonds en euros pour limiter la volatilité de son assurance-vie.

Conjoncture économique changeante, en profiter ?

Certains épargnants ont beaucoup de mal à accepter la volatilité mais souhaitent tout de même dynamiser les rendements de leur portefeuille. Lorsque des crises économiques sont anticipées, ils peuvent ainsi essayer de vendre avant une chute de marché pour racheter à meilleur compte.

Exemple : L’épargnant anticipe une baisse des marchés dans les mois à venir. Il allège sa partie UC pour le fonds en euros à capital garanti. En cas de baisse, il réalisera un nouvel arbitrage pour profiter de prix plus avantageux.

Le conseil de Nathan

À chaque mouvement baissier sur les marchés financiers, l’épargnant peut être tenté de réaliser de multiples arbitrages pour espérer renverser la vapeur. Ne réagissez surtout pas à chaud et gardez à l’esprit qu’un investissement en unités de compte est à long terme. Arbitrez pour les bonnes raisons !

Surfer sur des tendances d’investissement nouvelles

L’économie est en perpétuelle mutation. Et il arrive que certaines thématiques prennent une ampleur considérable. Il serait donc dommage de ne pas modifier la stratégie initiale pour surfer plus en profondeur sur les nouvelles tendances d’investissement qui se dessinent au gré des évolutions.

Comment arbitrer correctement en assurance-vie ?

Pour réaliser un arbitrage sur votre assurance-vie, rien de plus simple. La plupart du temps, il vous suffit simplement de vous connecter sur votre espace personnel en ligne et de réaliser vous-même l’opération en déterminant les supports à investir/désinvestir, les montants et la répartition du capital à transférer. D’autres épargnants préfèrent adresser un mail à leur conseiller pour concrétiser leurs arbitrages.

Vous pouvez aussi contacter votre conseiller par téléphone pour obtenir un formulaire et réaliser les démarches afférentes. Dans des cas très particuliers, il arrive que des épargnants préfèrent envoyer une lettre de demande d’arbitrage physique par courrier à leur assureur. Pour des explications beaucoup plus personnalisées, nous vous invitons à vous tourner vers votre assureur !

Certains assureurs imposent à l’épargnant des frais de transaction pour chaque arbitrage qui correspondent, en règle générale, à un montant forfaitaire ou à un pourcentage du capital arbitré. Soyez très attentif à ce point. Pour les délais d’arbitrage des UC, vous pouvez compter 2 jours maximum.