Les leçons de code et de conduite font partie de l’apprentissage pour obtenir le permis de conduire. Mais on peut souhaiter mettre toutes les chances de son côté avant de passer l’examen, en faisant de la conduite supervisée avec un tiers de confiance. Pourtant pour cela, il faut souscrire une assurance. Voici ce qu’il faut retenir à ce sujet.

Faut-il une assurance spécifique pour la conduite supervisée ?

Chaque automobiliste est soumis à l’obligation d’assurance ; même s’il peut se contenter de prendre une formule au tiers. Les apprentis conducteurs n’y font pas exception. Dès qu’une personne se met derrière un volant avec pour ambition de conduire une voiture, elle doit être assurée.

Que ce soit dans le cadre de la conduite AAC (Apprentissage Anticipé de la Conduite ) ou de la conduite supervisée, ce n’est pas l’auto-école qui se charge de souscrire le contrat mais bien le particulier qui assure la délicate mission de superviser l’apprenti conducteur. Généralement, il s’agit d’un particulier qui utilise son véhicule personnel et pas un professionnel de la route. A ce titre, il est obligatoire qu’il souscrive une assurance pour conduite supervisée.

Les démarches

faq

Dès lors que l’apprenti conducteur a validé sa formation initiale et qu’il a reçu son attestation de fin de formation, on peut souscrire pour lui une assurance pour conduite supervisée s’il respecte les conditions, tout comme le superviseur. La démarche est simple. Il suffit d’envoyer un courrier en recommandé avec accusé de réception pour demander une extension de garantie incluant le jeune conducteur en fournissant l’autorisation fournie par l’auto-école (voir ci-dessous). La compagnie d’assurance ou la banque, si elle accepte, couvrira le détenteur du contrat en cas d’accident de la route responsable pendant les heures de conduite supervisée.

Il est possible que la compagnie d’assurance ou la banque refuse si le conducteur novice a déjà commis des crimes et des délits routiers ou encore s’il semble présenter trop de risque. Si le motif invoqué ne semble pas légitime, il est toujours possible de contacter le médiateur des assurances qui tranchera ou encore de changer d’organisme d’assurance pour essayer d’obtenir une réponse positive à cette demande.

S’inscrire à la conduite supervisée, quelles conditions ?

Avant la souscription d’une assurance spécifique à la conduite supervisée, le candidate devra remplir certaines conditions comme :

  • être majeur,
  • avoir réussi l’examen du code de la route,
  • avoir fait 20 heures de conduite avec un professionnel de la route,
  • avoir obtenu son attestation de fin de formation initiale,
  • recevoir l’aval de son moniteur d’auto-école pour faire de la conduite supervisée,
  • et avoir assisté à un rendez-vous tripartite avec son formateur et son futur superviseur.

Pour l’accompagnateur ou superviseur (il peut y en avoir plusieurs) : ce dernier doit avoir 23 ans révolus, posséder le permis B depuis plus de 5 ans, pouvoir prouver l’extension de garantie souscrite auprès de son assureur ou de sa banque, ne pas avoir commis de délit au code de la sécurité routière depuis 5 ans.

Le superviseur n’est plus un jeune conducteur. Cependant, sa tâche consiste à transmettre les bonnes pratiques sur la route en termes de réflexes, et surtout de respecter les limitations de vitesse obligatoires pour les personnes qui viennent d’obtenir le permis de conduire afin de ne pas le mettre en défaut lors de l’examen et après.

Bon à savoir : certains assureurs choisissent d’augmenter un tant soit peu le montant des cotisations pour le contrat d’assurance auto, suite à la demande pour une conduite supervisée, mais ce n’est pas le cas de tous.

Comment choisir la meilleure assurance pour une conduite supervisée ?

Les apprentis conducteurs n’ont pas à se soucier de souscrire une telle assurance, car cela relève de la responsabilité du superviseur qui peut être un des parents ou un proche de confiance. Le fait d’apprendre qu’il doit payer une surprime pour la conduite supervisée ou encore qu’il obtienne un refus peut le motiver pour changer d’assureur afin de trouver un interlocuteur plus souple. Un comparateur en ligne peut lui permettre de trouver, à niveau couverture égal, un tarif parfois plus intéressant.

L’apprentissage supervisé ne donne pas d’avantage particulier vis-à-vis de l’assurance par exemple. Il faut même noter qu’il sera possible d’obtenir un refus si le jeune conducteur ; après avoir acheté sa première voiture ; a choisi un modèle trop puissant et donc représentant trop de risque pour la compagnie d’assurance. Ce n’est qu’avec l’obtention du permis que débute le calcul du bonus. Le fait d’avoir fait plus d’heures de conduite avant le passage du permis ne change rien à cela non plus. Par contre, la formation post-permis est un bon moyen de réduire la durée du permis probatoire.

L’avantage réside surtout (et c’est sans doute le plus important) en le fait d’acquérir davantage d’expérience sur la route, pour en appréhender pleinement les risques et acquérir les bons réflexes et les bonnes pratiques afin de devenir rapidement un bon (jeune) conducteur.