On entend de plus en plus souvent parler de capital-risque et de capital-investissement. Tout d’abord, précisons que lorsque nous utilisons ces deux termes, nous nous situons dans le contexte complet de l’investissement et, plus précisément, d’un type particulier d’investissement qui concerne les nouvelles entreprises. Les start-ups qui démarrent, qui ne sont pas encore cotées en bourse et qui comportent donc un potentiel considérable et, en même temps, des risques importants.

Le capital-risque est une forme de financement pour les start-ups et les petites entreprises considérées comme ayant un grand potentiel de croissance. Il suffit d’analyser cette définition et de s’attarder sur le concept des start-ups pour voir les premières différences avec le private equity. En effet, pour les entreprises naissantes qui n’ont pas accès au marché, le capital-risque devient une source de revenus essentielle.

Et là encore, ce qu’est le capital-risque commence à devenir plus clair, mais il y a de nombreux autres aspects à prendre en compte, comme, par exemple, les risques liés à un tel investissement. Nous parlons d’entreprises naissantes, ou du moins de celles qui en sont à leurs débuts, dont les capacités restent à prouver et qui, par conséquent, peuvent entraîner des incertitudes très élevées pour l’investisseur.

En France, le capital-risque a poursuivi sa croissance en 2022 et a presque atteint, au cours du premier semestre, le total des investissements réalisés sur l’ensemble de l’année 2021. Soit pas moins de 8,4 milliards d’euros pour 362 opérations de levées de fonds. Comme les années précédentes, la France fait partis du top 3 des pays de l’Union Européenne attirant le plus d’investissements. Notons que l’Allemagne enregistre une baisse avec 6,26 Md€.

Qu’est ce que le capital-risque ?

faq capital risqueComme mentionné précédemment, la définition du capital-risque est un investissement à moyen ou long terme dans lequel l’investisseur décide de parier sur des entreprises définies comme des “entreprises à forte croissance“, c’est-à-dire des entreprises à fort potentiel de croissance et de développement, à un moment où elles en sont encore à leurs débuts.

L’objectif du capital-risque est donc de financer ces entreprises, de les faire croître et d’obtenir ensuite un bénéfice de la vente de sa participation ou, en tout cas, de la cotation de ces mêmes entreprises en bourse. Bien que les risques pour l’investisseur soient élevés, les possibilités de profit des start-ups réussies sont très attrayantes. Il convient de noter que le capital-risque est un investissement qui peut être réalisé non seulement sous forme monétaire, mais aussi sous forme d’expertise managériale et technique.

La différence avec le capital-investissement

Bien qu’ils fassent référence au même type d’investissement, les concepts de capital-risque et de capital-investissement présentent une profonde différence. Dans les deux cas, cependant, nous parlons de l’investissement en capital-risque de sociétés non cotées en bourse et à fort potentiel de croissance.

La différence réside dans le niveau de croissance des entreprises elles-mêmes. Si nous investissons dans une véritable start-up, nous parlons alors de capital-risque. Si, en revanche, nous investissons dans une entreprise qui se trouve à un stade de croissance plus avancé, nous parlons alors de capital-investissement.

Les risques du capital-risque

Il va sans dire que, le capital-risque étant une forme d’investissement dans les start-ups et les entreprises naissantes, l’entreprise qui reçoit l’argent est confrontée à un véritable défi. Elle devra prouver qu’elle est à la hauteur de l’investissement reçu et, surtout, elle devra réussir à ne pas brûler ce qui pourrait représenter la seule opportunité réelle et concrète de croissance.

Évidemment, le capital-risque peut aussi receler des dangers pour l’investisseur lui-même qui, en cas de prévisions erronées, courra le risque d’avoir placé son argent dans le mauvais investissement. La composante aléatoire provient en partie du fait que ceux qui choisissent d’investir ont généralement aussi le pouvoir de participer aux décisions de l’entreprise.

Sources de financement

Pour les petites entreprises ou les entreprises des secteurs émergents, ces investissements proviennent des sociétés de capital-risque et des investisseurs dits providentiels, appelés aussi “Business Angels”. Les investisseurs providentiels, quant à eux, sont des personnes fortunées, enrichies par diverses stratégies et sources. Ces investisseurs partagent plusieurs caractéristiques.

La plupart des Business Angels investissent dans des entreprises bien gérées, dotées d’un plan d’affaires élaboré et de marges de croissance importantes. Ils préfèrent généralement les start-ups opérant dans les secteurs les plus familiers.

Le processus

Que doit faire une jeune entreprise pour attirer l’attention de ces investisseurs ? La première étape consiste à élaborer un plan d’affaires qui doit être présenté aux parties susmentionnées. Une fois qu’ils ont manifesté leur intérêt, la deuxième étape consiste à mener des enquêtes approfondies sur le modèle commercial de l’entreprise, ses produits, sa gestion et même l’historique opérationnel de la start-up elle-même, si elle en a un.

Une fois cette phase également terminée, les investisseurs choisiront de financer ou non la start-up. Si le financement est réussi, l’investisseur demandera en contrepartie une participation et un certain rôle au sein de l’entreprise dans laquelle il investit, car elle n’est pas encore cotée en bourse.

Le résultat du capital-risque

Le capital-risque peut se terminer de deux façons : par le succès de l’entreprise ou par son échec et donc par la réalisation des risques initiaux. Dans le premier cas, l’investisseur initial se retire de l’ancienne start-up au moment où celle-ci a atteint la croissance et le développement attendus.

Dans le second cas, en revanche, et face à des risques désormais concrets, le capital-risqueur devra penser à se désinvestir. Il sortira dans plusieurs cas :

  • l’entrée de la société en bourse ;
  • la vente des titres ;
  • rachat de la participation par le groupe d’origine ;
  • vente aux nouveaux et anciens actionnaires.