Crédit à la consommation : définition
Quand une personne a besoin d’argent, plusieurs solutions s’offrent à elle. Elle peut mettre de l’argent de côté pour pouvoir répondre à ses différents besoins. L’aide financière par des proches peut être envisagée, d’autant que certains ne demanderont pas d’intérêt. Le prêt entre particuliers existe également, même s’il faut rester prudent, car les arnaques pullulent.
Enfin, en dernier ressort, quand d’autres solutions ne sont pas envisageables, il est devenu courant de contracter un crédit à la consommation. Les banques physiques et en ligne peuvent en délivrer, de même que des sociétés de crédits. Ces dernières, au contraire des banques ; qui ont un panel de produits financiers ; se spécialisent dans ce domaine. Contracter est le verbe exact, car un crédit est un engagement que prend la personne par rapport à l’organisme financier qui lui prête l’argent.
En échange de ce service rendu, l’entité exige bien entendu le remboursement complet de la somme, dans un délai qui a été initialement déterminé (toujours plus de trois mois).
Le prêt est remboursé tous les mois, avec une somme fixe, en fonction des possibilités du demandeur. Enfin, elle demande des intérêts ; soit une somme d’argent supplémentaire ; dont le taux change en fonction des entités, mais aussi des moments.
Comparer les taux
C’est parce que le taux du prêt a une incidence quelquefois considérable sur la somme globale à rembourser, qu’il est important de procéder à un comparatif entre les différentes entités financières. Pour éviter les dérives, le crédit à la consommation est encadré par des règles strictes. Ceci a pour but d’éviter les situations de surendettement. Pour savoir si la demande de prêt est envisageable, il est d’ailleurs tout à fait possible d’utiliser des outils gratuits, disponibles en ligne et que l’on appelle des simulateurs.
Concernant le montant qui peut être demandé, il dépend des établissements financiers, mais il est en général, au minimum de 200 euros et au maximum de 75 000 euros. Il existe plusieurs types de prêts ou crédits à la consommation (dits également crédits conso, plus communément). Nous vous expliquons plus bas leurs spécificités.
Comment demander un crédit conso et qui peut y prétendre ?
Toute personne majeure peut, à priori, demander un prêt à la consommation. La demande peut se faire auprès d’un conseiller, dans un lieu physique, mais il est devenu encore plus courant de procéder directement en ligne, ce qui permet de gagner en rapidité. Le processus est néanmoins le même.
Après la demande de prêt, l’organisme doit vérifier la solvabilité du demandeur, lors de la phase d’information. Pour cela, il compulse diverses informations relatives à la situation financière ; dont les ressources et les charges. Avec ces données chiffrées, il peut évaluer si le taux d’endettement peut permettre de mettre en place la mensualité du prêt (capacité d’emprunt). Il est évident que quand l’organisme financier regarde les ressources, il souhaite en connaitre l’origine. Une personne ayant un contrat stable, de type CDI, a plus de chance d’obtenir un crédit. Mais chaque demande est examinée avec soin.
Critères d’octroi
Les fonctionnements internes étant différents, d’une entité à une autre, il est préférable ; quand on pense son dossier recevable, de tenter sur différentes plateformes. Les critères d’octroi variant, certains organismes sont plus pointilleux que d’autres. Les charges fixes courantes peuvent durement impacter un budget mensuel, même quand les ressources sont élevées. C’est pourquoi l’ajout de cette nouvelle charge ; qui vient grossir le taux d’endettement ; ne doit pas mettre en péril le budget.
Pour cela, les entités financières s’attachent à ne pas accorder de prêt, si le taux d’endettement (en incluant le remboursement du prêt) s’approche ou dépasse 33%. Si le prêt est accordé, le créancier remet une offre de prêt. Ce document doit comporter diverses informations, à savoir :
- La prestation pour laquelle le crédit a été souscrit (dans le cas d’un prêt affecté) ;
- Le prix au comptant ;
- Les échéances auxquelles seront prélevées les mensualités ;
- Le montant de ces dernières ;
- Le Taux Annuel Effectif Global (TAEG).
Après signature de l’offre de prêt, le souscripteur a 15 jours calendaires pour se rétracter. Le document relatif à la rétractation possible se trouve généralement joint au contrat de prêt. Mais il est également possible de trouver un modèle tout fait sur Internet, en cas de besoin. Si le bien ou la prestation sont livrées ou obtenues avant la fin de la durée légale du délai de rétractation, celle-ci peut être réduite. Dès que l’objet est acheté ou la prestation commencée et dès la fin du délai de rétractation, la personne qui a souscrit le prêt commence à le rembourser.
Qu’est-ce qu’un prêt affecté ?
Même si la somme totale demandée peut être de 75 000 euros, il n’est pas possible d’acheter un bien immobilier avec le crédit à la consommation, même si ce dernier est affecté. Le prêt affecté est forcément lié à une action bien précise. Cela peut être un prêt pour effectuer des travaux, un crédit pour prendre une nouvelle voiture ou pour effectuer un voyage.
Cela signifie qu’il n’est pas possible d’utiliser la somme qui a été prêtée pour un autre usage. La banque ou la société de crédit ; si le prêt a été accepté ; exige des justificatifs. En fonction de la destination du crédit, cela peut être un devis réalisé par un artisan, celui d’une concession automobile ou encore la preuve d’une réservation de billet.
Par la suite, le contractant du prêt devra également, notamment pour les travaux ou le véhicule, fournir une photocopie des différentes factures qu’il aura pu recevoir. Un des gros points forts du prêt affecté est qu’il est assorti d’une garantie.
Si la prestation ne se fait pas, le prêt est automatiquement annulé, même après accord par la banque ou la société de crédit. Cela signifie par exemple que si la voiture ne peut pas être achetée ou que l’artisan ne peut pas réaliser les travaux, le souscripteur n’est pas tenu de rembourser pour un prêt qui n’a plus lieu d’être.
Prêt personnel : quelle différence avec le prêt affecté ?
Alors qu’un prêt affecté est donc lié à une prestation ou un objet bien déterminé, le prêt personnel est une somme d’argent que l’on demande à une banque ou une société de crédit, sans en motiver la raison. Les demandeurs trouvent donc en lui une plus grande liberté, mais qui s’assortit d’une prise de risque. Reprenons l’exemple de l’achat d’une voiture, par exemple, qui se ferait auprès d’un particulier.
Si la vente ne se faisait pas pour une quelconque raison, le prêt ne serait pourtant pas annulé (au contraire du prêt affecté, donc). Cela sous-tend que le demandeur devrait rembourser tous les mois un prêt alloué pour acheter un véhicule qu’il ne possède pas. La mensualité impactant sur le taux d’endettement, il serait peut-être dans l’incapacité de demander un deuxième crédit pour une autre voiture.
Taux d’emprunt
C’est l’organisme prêteur qui détermine librement le taux d’emprunt demandé, mais aussi les sommes qui peuvent être accordées et la façon de rembourser. Même si l’organisme qui alloue le crédit s’inquiète toujours en amont de la solvabilité de son client, il peut demander à ce qu’il souscrive une assurance.
Tout comme une banque le fait pour un crédit immobilier, il n’est pas rare que l’établissement suggère de prendre la sienne, mais il est possible de se tourner vers un assureur extérieur, quand on souhaite minimiser les frais (Voir notre dossier sur la délégation d’assurance). Cela peut rassurer aussi bien l’organisme prêteur que le souscripteur du prêt, s’il se retrouvait dans l’impossibilité de rembourser son prêt à la consommation. Le début du remboursement se fait uniquement quand le délai de rétractation est passé et quand la somme a été débloquée.
LOA : en quoi consiste le crédit Location avec Option d’Achat ?
La LOA (Location avec Option d’Achat) fait partie de la famille des crédits à la consommation. Dans ce cadre, elle peut être proposée par les banques, les sociétés de crédit, mais aussi les enseignes commerciales. S’agissant d’un prêt comme un autre, là encore la solvabilité du demandeur est examinée pour accorder le crédit. Elle consiste le plus souvent à acheter un véhicule, mais la LOA peut être utilisée à d’autres fins ; même si le bien immobilier ne peut pas être acheté par ce biais, encore une fois.
Après avoir déterminé un prix total (la valeur du bien que l’on souhaite acheter), le montant des mensualités est déterminé et payables jusqu’à atteindre la somme dite. Ce que l’on connait le plus souvent sous le terme de leasing, permet d’être locataire d’un bien pendant 24 à 72 mois. Au terme de cette période de location, le locataire (celui qui a souscrit le contrat) peut redonner le bien au vendeur. Mais l’option d’achat suppose qu’il a la possibilité, à ce moment, d’acheter le bien pour le montant restant dû.
Concernant le loyer ; par exemple s’il s’agit d’une voiture ; celui-ci est déterminé en fonction de plusieurs facteurs. La marque et le modèle du véhicule, mais aussi la maintenance, par exemple. C’est cela qui plait aux utilisateurs le plus souvent. Le loyer inclut plusieurs prestations pratiques. Pour éviter tout tracas, le bailleur (qui est aussi appelé vendeur, dans ce cas) peut demander un dépôt de garantie, qui sera restitué à la fin de la période de location si l’achat n’est pas envisagé. Dans le cas d’un achat, le montant du dépôt de garantie sera alors déduit du montant restant dû.
Vous recherchez le meilleur taux pour votre crédit à la consommation ? Découvrez notre guide sur les banques en ligne et leurs offres de crédit avec ou sans justificatifs.
Crédit renouvelable : en quoi cela consiste ?
Le crédit renouvelable consiste en le fait de déterminer avec un organisme prêteur une somme d’argent qui sera toujours à disposition et qui se reconstituera, au fur et à mesure des dépenses. C’est pour cette raison qu’il porte également le nom de crédit permanent. Mais il est encore plus connu sous l’appellation de crédit revolving. C’est une entité financière ou une enseigne qui peut le mettre en place ; en proposant également au souscripteur une carte de crédit.
Afin de mettre en place le crédit reconstituable, l’organisme financier va étudier sa situation financière pour déterminer sa solvabilité et le plafond qui peut être donné à son crédit. Pour des raisons évidentes, il peut être assorti d’une assurance. Afin de protéger les consommateurs, ce type de crédit est dûment réglementé, en ce qui concerne notamment la durée de remboursement maximale. Pour les sommes inférieures ou égales à 3 000 euros, le remboursement ne peut pas excéder 36 mois. Cela passe à 60 mois pour les sommes supérieures à 3 000 euros.
Délai de rétractation
Comme pour tous les autres crédits, le demandeur bénéficie d’un délai de rétractation, afin qu’il ait le temps de prendre en considération son engagement envers la société de crédit. Sur ce contrat, il est stipulé sa durée (un an) et le fait qu’il puisse être reconductible.
Tous les ans, l’entité financière vérifie s’il y a eu ou non des incidents de paiements et la solvabilité est réévaluée tous les trois ans. Elle est tenue de prévenir, trois mois avant la reconduction du contrat le demandeur, avec les éventuelles modifications qui peuvent y être apportées. Si ces dernières ne lui conviennent pas, le souscripteur doit envoyer le bordereau dédié et rembourser la somme restante. Les intérêts que l’emprunteur paie concernent uniquement la partie de la somme qui est retirée et non le capital total.
Crédit gratuit à la consommation : cela existe ? Quel fonctionnement ?
Crédit gratuit. Voilà qui peut faire rêver. Mais il s’agit en fait de payer quelque chose en plusieurs fois, sans frais supplémentaire ; donc sans taux d’intérêt. Cela est souvent proposé par des magasins ou enseignes sur des produits onéreux.Ce geste commercial permet de pousser à l’acte d’achat, sachant que les consommateurs eux, le voient comme un moyen de se faire plaisir tout en échelonnant le remboursement.
Selon les enseignes et le prix du produit, il est possible de payer en deux fois et jusqu’à vingt fois, sans frais. Le prix du produit ne doit pas être « artificiellement » augmenté pour pallier l’absence de taux d’intérêt demandé, et ce, jusqu’à trente jours, avant l’achat. Le crédit est alors pris en charge par l’établissement de crédit avec lequel l’enseigne a établi un partenariat.