Tout comprendre sur les ETF

Les ETF appelés aussi trackers sont des fonds côtés en bourse, semblables à des actions, qui visent à reproduire des indices d’actions, d’obligations ou de matières premières. Ils font partie des produits financiers les plus innovants et les plus performants de ces dernières décennies, nés dans les années 1990 aux États-Unis. Ce guide vous explique en détail ce que sont les ETF et comment ils fonctionnent, leurs caractéristiques, les risques, les avantages et les gains potentiels.

Qu’est-ce qu’un ETF ?

Les Exchange Traded Funds (ETF) sont des fonds d’investissement ou des SICAV qui reproduisent fidèlement la performance d’actions, d’obligations, de matières premières, de crypto-monnaies et d’autres classes d’actifs. Ce sont les mêmes sociétés de gestion d’actifs qui émettent ces instruments qui déterminent la référence sous-jacente, en indiquant leurs caractéristiques dans le documentation.

Avec les trackers, les investisseurs peuvent suivre la performance d’indices de marché spécifiques, dont la valeur est déterminée par la somme des titres qui les composent. Il est ainsi possible de suivre des indices tels que le Ftse Mib, le DAX ou le S&P500. Un ETF sur l’indice MSCI World a le même portefeuille et donc la même performance quotidienne que cet indice.

Il existe également des ETF corrélés à des indicateurs tels que l’indice de volatilité Cboe ou à des monnaies virtuelles. En d’autres termes, investir dans des ETF permet de participer à ces marchés avec de petits montants, sans devoir acheter chaque titre individuellement.

Fonctionnement des ETF

Les ETF visent à reproduire des indices et à les rendre investissables. Grâce au large éventail d’indices disponibles, vous pouvez choisir parmi une variété d’ETF correspondant à vos objectifs d’investissement. Vous pouvez investir à long ou à court terme, dans différentes classes d’actifs, régions, pays, secteurs ou stratégies.

L’ETF porte le nom de l’indice qu’il réplique et fournit des informations sur le fournisseur, la réglementation, la devise et la catégorie d’actions. Pour aller plus loin, vous pouvez consulter ce guide pour Investir dans un ETF, il vous apportera toutes les réponses aux questions que vous vous posez sur les trackers et auxquelles nous n’avons pas répondu dans ce guide.

Le sous-jacent des ETF

Les ETF peuvent être utilisés pour investir dans un grand nombre d’indices de types et de natures différents, notamment :

• ETF en actions ;
• ETF obligataires, qui peuvent être des obligations d’État ou des titres de sociétés privées de la zone euro et hors zone euro ;
• ETF géographiques, représentant des marchés individuels et des zones géographiques entières, vous pouvez décider d’investir dans l’indice français ou l’indice anglais ;
• ETF sectoriels : ils comprennent les différents secteurs dans lesquels des sociétés sont cotées en bourse et vont du secteur technologique aux services énergétiques ;
• ETF de matières premières et de crypto-monnaies : par le biais des ETC (Exchange Traded Commodities), vous pouvez également investir dans l’or ou l’argent, qui sont des valeurs refuges et conviennent aux périodes de marché latéral ;

Les possibilités d’investissement offertes par les ETF sont parmi les plus vastes et vous permettent d’investir dans n’importe quel instrument financier.

L’offre mondiale d’ETF est également en constante augmentation en raison de leurs faibles coûts de gestion et de la moindre incertitude quant aux rendements par rapport aux fonds communs de placement classiques.

Les ETF sur les crypto-monnaies

Outre les produits décrits dans la section précédente, le sous-jacent des ETF peut également être une crypto-monnaie. Le premier ETF sur les crypto-monnaies a été le Bitcoin ETF, lancé le 26 octobre 2021 par ProShares et coté à la NYSE, la Bourse de New York, sous le nom de BITO.

Les trackers de crypto-monnaies constituent une alternative à l’investissement direct dans les crypto-monnaies et conviennent aux investisseurs peu familiarisés avec la technologie blockchain.
Grâce à un ETF qui réplique la valeur des jetons numériques sous-jacents, l’investisseur peut participer au marché des crypto-monnaies avec un instrument négocié exactement comme des actions ordinaires, bien qu’avec une plus grande volatilité.

Les caractéristiques des ETF

Avant d’investir en bourse dans un ETF, il est important de comprendre quelles sont les caractéristiques à prendre en compte :

• la stratégie de réplication du sous-jacent, qui peut être physique ou synthétique (pour les personnes inexpérimentées, il est préférable de choisir la première) ;
• la liquidité du fonds ;
• la devise de référence ;
• la société qui gère le fonds ;
• le coût. Les ETF sont moins coûteux que les fonds traditionnels en termes de frais de gestion, qui sont généralement de l’ordre de 0,10 % par an sur le capital investi, contre un coût avoisinant souvent 1 % dans le cas des fonds traditionnels : un élément décisif surtout à une époque où les rendements sont faibles et où les frais de gestion peuvent transformer des bénéfices déjà maigres en pertes.
• le rendement (avec la distinction entre les ETF d’accumulation et les ETF de distribution).

Les ETF, quel est leur rendement ?

Nous avons vu que le rendement d’un ETF est très proche ou identique à la performance de l’indice ou du panier sous-jacent (le benchmark), moins les frais de gestion. Tout d’abord, il faut distinguer les ETF d’accumulation des ETF de distribution. Dans le premier cas, les dividendes perçus par le gestionnaire du fonds sont réinvestis dans le même produit, alors que dans le second cas, les gestionnaires distribuent les revenus selon une périodicité définie dans le prospectus. Il est donc évident que le rendement peut varier en fonction de la manière dont la performance est redistribuée.

Pour déterminer le rendement des ETF, il faut ensuite se référer à la NAV (acronyme de Net Asset Value ou valeur liquidative). La VL représente la différence entre la valeur des actifs et des passifs du fonds (y compris les frais perçus par la société de gestion), rapportée au nombre total de parts en circulation. Elle est calculée une seule fois dans la journée, à la clôture du marché. C’est pourquoi elle peut différer du prix de l’ETF.

Les avantages des ETF

Les ETF sont des instruments résolument avantageux :

• Ils ont des actifs indépendants de l’émetteur ;
• Frais réduits : ils n’ont pas de droits d’entrée ou de sortie mais seulement des frais de gestion (non liées à la performance) qui sont généralement très faibles (0,1 à 1,5 %) ;
• Tous les bénéfices des ETF sont taxés à hauteur de 30% (comme pour les actions) avec le PFU (Prélèvement Forfaitaire Unique ou Flat-tax). Il inclut 12,8% au titre de l’impôt sur le revenu et 17,2% au titre des prélèvements sociaux.
• Performants : ils peuvent verser des dividendes ;
• Liquidité instantanée : ils peuvent être négociés en temps réel comme des actions ;
• Avec certains intermédiaires, il est possible de vendre des ETF à découvert, c’est-à-dire en pariant sur leur baisse à l’aide de produits dérivés comme les CFD.

Les inconvénients de l’investissement dans les ETF

Malheureusement, il n’y a pas que des avantages : comme pour tous les instruments financiers, il y a aussi des inconvénients et, rappelons-le, dans le monde de l’investissement, le risque zéro n’existe pas. En fait, le principal problème réside précisément dans le risque associé à cet instrument. Grâce à la diversification, on peut essayer de réduire les risques, mais pas de les éliminer complètement. Le sous-jacent peut ne pas se comporter comme vous l’aviez prévu et entraîner des pertes considérables.

Les ETF ne peuvent être souscrits que sur le marché secondaire, ce qui signifie qu’il est impossible de créer son propre panier, mais que l’on est obligé d’investir dans un panier qui a déjà été créé et qui ne peut être modifié. Les entreprises dont le bilan est problématique et qui sont considérées comme moins précieuses peuvent également être incluses dans ces paniers.

Fiscalité des ETF

La question de l’imposition des ETF en France est assez simple. Depuis 2018, les revenus de capitaux sont par défaut soumis au PFU (Prélèvement Forfaitaire Unique) de 30%, décomposé en deux parties :

• au titre de l’impôt sur le revenu un taux forfaitaire de 12,8% ;
• 17,2% au titre des prélèvements sociaux, composés de la CSG, du prélèvement de solidarité et de la contribution pour le remboursement de la dette sociale.