Qu’est-ce que le crowdlending ?
Le crowdlending est un système d’investissement qui permet à des particuliers de prêter de l’argent directement aux TPE/PME pour financer leur croissance et donc de soutenir l’économie réelle. Mais cela peut consister également en le fait de prêter contre intérêts (jusqu’à 10%) ou non, des sommes à des particuliers. On peut le trouver sous d’autres appellations comme le social lending ou encore le « peer-to-peer ».
Tout le monde peut-il prétendre à un prêt en crowdlending ? Il faut respecter certains critères pour pouvoir bénéficier de l’argent des investisseurs. Concernant bien entendu les prêts accordés avec intérêts, les personnes doivent s’engager à rembourser les sommes sur une durée maximale de 7 ans. Les deux parties doivent signer un contrat où le taux d’intérêt, qui est fixe, doit figurer de manière obligatoire.
Crowdfunding et crowdlending : quelles différences ?
Quand on lit cette définition, on peut se dire que le crowdlending est la même chose que le crowdfunding ou financement participatif. Ce sont pourtant deux choses bien distinctes.
Pas de dividendes avec le crowdlending mais un prêt rémunéré (donc des intérêts) dont une partie du capital remboursé apparait sur le compte avec les intérêts de manière régulière (tous les mois). Avec le peer-to-peer, il n’y a pas de surprise de volatilité de rendement : ce dernier est connu à l’avance et fixe. Les profils d’investisseurs ne sont pas les mêmes et on peut dire que le crowdlending ; avec un ticket d’entrée qui peut être de 100 euros ; est accessible au plus grand nombre.
Les différents types de crowdlending
Avant de se lancer, il faut savoir que sous le terme de crowdlending, on trouve en fait trois modes de fonctionnements qui vont différer mais que l’on trouve sur des plateformes.
Prêts sans intérêts
On peut dans un premier temps trouver des prêts qui sont accordés sans intérêts. Comme dit, cela peut être à destination d’entreprises mais aussi de particuliers qui souhaitent obtenir de l’argent pour concrétiser des projets personnels. Il est évident que cette forme de crowdlending n’est pas la plus rentable pour les investisseurs. Néanmoins elle existe, même s’il n’est pas possible d’investir plus de 5 000 euros par projet, si cela concerne des particuliers.
Prêt contre des intérêts et sans garantie
La deuxième forme qui est la plus courante consiste en le fait de prêter de l’argent contre des intérêts sans pourtant demander de caution ou de garantie. Le rendement selon les projets et les plateformes s’échelonne entre 2 à 10% bruts annuels, ce qui fait du crowdlending un investissement rentable.
Les secteurs qui rencontrent le plus de succès sont les énergies renouvelables et l’environnement. Mais on trouve aussi des projets relatifs aux commerces et services. L’investissement maximal qu’il est possible de faire alors est de 2 000 euros par prêt.
Pourquoi imposer cette limite ? Tout simplement pour réduire le risque de perte en capital : les plateformes de crowdlending ne sont pas des banques et à ce titre ne peuvent pas offrir la même réglementation. Limiter le montant des investissements leur permet malgré tout de protéger l’emprunteur et l’investisseur.
Prêt en minibons
Enfin, on trouve des prêts en minibons qui laissent moins de liberté d’action financière aux entreprises. Elles sont tenues de s’engager à rembourser les sommes prêtées selon les échéances et les conditions prévues et les titres sont alors nominatifs.
Crowdlending : une relation tripartite
Depuis le début de cet article, nous évoquons les plateformes. Ce sont des incontournables qui servent d’intermédiaire entre les investisseurs (dans le cas de prêts sans intérêts, on parle plutôt de donateurs) et les particuliers, les entrepreneurs ou les porteurs de projets (les personnes qui n’ont pas encore créé leur entreprise).
Elles peuvent être spécialisées dans un secteur ou non. Attention aux frais demandés, mais aussi aux mesures de sécurité qui sont mises en place pour pallier le risque, notamment de fraude. Certaines plateformes offrent davantage de sortie en liquidité que d’autres ; ce qui peut être un critère de choix pour les investisseurs.
La plateforme négocie les conditions financières après avoir sélectionné les projets. Elle joue également un rôle de conseil auprès des investisseurs qui s’y inscrivent. C’est aussi un gage de sécurité, même si l’investissement représente un risque. C’est pour cela qu’elle doit être régulée par l’AMF (Autorité des Marchés Financiers) et posséder un agrément CIP (pour Conseiller en Investissement Participatif).
La fiscalité du crowdlending
Les gains, en ce qui concerne les personnes physiques, sont soumis au PFU (Prélèvement Forfaitaire Unique) à hauteur de 30% (17,2 % de prélèvements sociaux et 12,8% d’impôt sur le revenu). Le montant des pertes, si une structure n’arrive pas à rembourser le prêt qui lui a été accordé, peut être déduit des gains durant une certaine période (même année ou dans les 5 années qui suivent).
Les points forts de l’investissement en crowdlending
- Les investisseurs peuvent aider leur prochain ou encore soutenir l’économie réelle ce qui peut se révéler gratifiant.
- En choisissant la bonne plateforme ou encore le bon projet, on peut investir dans un domaine qui tient à cœur (la préservation de l’environnement, par exemple ou la santé…)
- Il ne faut en moyenne que quelques dizaines d’euros pour pouvoir investir, ce qui rend cette solution abordable pour de nombreuses personnes.
Les points faibles
- Impossible de faire l’impasse sur le risque possible de perte en capital ; risque qui sera présent quel que soit le type d’investissement.
- Si le risque vient plus facilement de l’entreprise qui peut être défaillante, cela peut être aussi le cas de la plateforme. Mieux vaut porter son choix sur un prestataire qui est présent sur le marché depuis plusieurs années et a donc les reins solides.