
Les entreprises qui versent et augmentent régulièrement leurs dividendes ont tendance à avoir des fondamentaux financiers solides. Les analystes de Motley Fool ont identifié certaines actions cotées à Wall Street qui pourraient être idéales pour les investisseurs à la recherche de revenus passifs. Parmi celles-ci figurent Target, PepsiCo et Stanley Black & Decker.
Il ne s’agit pas de simples titres qui offrent des dividendes, mais de « dividend Kings », c’est-à-dire d’actions de sociétés qui ont augmenté leurs dividendes pendant au moins 50 années consécutives. Leurs valorisations étant actuellement faibles, elles pourraient constituer une opportunité d’achat.
1. Target
Target, spécialisée dans la distribution au détail, a enregistré une baisse de ses ventes pendant deux exercices consécutifs, les consommateurs ayant réduit leurs dépenses discrétionnaires en raison de la hausse de l’inflation. Au cours de l’exercice clos le 1er février, le chiffre d’affaires a diminué d’environ 1 %, passant sous la barre des 107 milliards de dollars. La bonne nouvelle est que, malgré ces difficultés, elle a maintenu des bénéfices solides et son ratio de distribution est d’environ 50 %, ce qui laisse une marge importante pour de nouvelles augmentations de dividende.
2. PepsiCo
Le géant PepsiCo, actif dans les secteurs des boissons et des snacks, a également connu une série d’augmentations de dividendes sur 53 ans. Cette année, il a augmenté son dividende de 7 % et offre actuellement un rendement de 3,7 %, supérieur à la moyenne de l’indice S&P 500 (1,4 %). Cependant, la croissance de l’entreprise a ralenti : en 2024, le chiffre d’affaires est resté stable à 91,9 milliards de dollars par rapport à l’année précédente. Certains craignent en effet que la popularité croissante des médicaments Glp-1 pour la perte de poids n’ait un impact sur les ventes du groupe, car ces médicaments réduisent l’appétit.
Bien que la direction n’ait pas confirmé d’impact direct, elle a reconnu que les consommateurs recherchent des options plus saines. En conséquence, l’entreprise adapte son offre. En effet, PepsiCo a récemment annoncé l’acquisition de Poppi, une marque de soda prébiotique, pour 2 milliards de dollars. Mais l’action a baissé de 8 % au cours des 12 derniers mois et se négocie actuellement à 141,51 dollars, soit près du plus bas des 52 dernières semaines, avec un ratio cours/bénéfice de 22. Elle est donc sous-évaluée.
3. Stanley Black & Decker
La plus longue série d’augmentations de dividendes parmi ces titres appartient à Stanley Black & Decker, qui a augmenté le sien pendant 57 années consécutives. De plus, avec 515 trimestres de paiements, il détient le record de longévité de tous les industriels cotés à la Bourse de New York. Actuellement, il offre un rendement supérieur à 4 %. L’entreprise, spécialisée dans la fabrication d’outils et accessoires de bricolage, est confrontée à certaines difficultés en raison de la réduction des dépenses des consommateurs. En effet, alors que l’économie américaine pourrait entrer en récession, de nombreuses personnes retardent les travaux d’entretien et de rénovation, ce qui affecte les ventes de l’entreprise.
Pour contrer cette situation, Stanley Black & Decker réduit ses coûts, améliore ses marges et réduit sa dette, qui s’élève actuellement à 5,6 milliards de dollars. Malgré la force de la marque et les antécédents de succès, l’action semble chère avec un ratio cours/bénéfice de 43, en raison des charges de restructuration et des dépréciations. Cependant, si l’on tient compte des prévisions des analystes, le PER prévisionnel n’est que de 15, ce qui rend l’action potentiellement plus intéressante, à quelques dollars du plus bas de l’année à 77,70 dollars.
4. Walmart
En revanche, Walmart, la chaîne de magasins de détail, a augmenté son dividende de 13 %, le portant à près de 0,24 dollar par action, et se négocie au niveau de novembre 2024. Les dernières données ont montré une croissance des revenus de 4 % sur une base annuelle, à près de 180 milliards de dollars au cours de la période. Le bénéfice net a quant à lui diminué d’environ le même pourcentage. Et les ventes en ligne de l’entreprise continuent de croître rapidement : +16 %, grâce notamment à un système de retrait et de livraison efficace qui garantit une distribution rapide aux clients.
Cependant, observent les analystes, les prévisions de la direction ont suscité quelques inquiétudes chez les investisseurs. Pour l’ensemble de l’exercice fiscal jusqu’en 2026, Walmart a prévu une croissance des revenus comprise entre 3 % et 4 %, un chiffre qui n’est pas surprenant. En outre, l’estimation d’un bénéfice net ajusté compris entre 2,50 et 2,60 dollars par action s’est avérée bien inférieure à l’estimation moyenne des analystes de 2,77 dollars.