Dans une interview accordée au Financial Times – la première depuis que M. Trump a remporté son second mandat présidentiel – la présidente de la BCE déclare que l’UE ne devrait pas « riposter, mais négocier » avec un président élu qui menace d’imposer des droits de douane allant jusqu’à 20 % sur toutes les importations américaines non chinoises. Mme Lagarde prévient également qu’une « guerre commerciale à grande échelle » n’est « dans l’intérêt de personne » et qu’elle entraînera « une réduction mondiale du PIB ».
Comment rendre à l’Amérique sa grandeur si la demande mondiale diminue ?
Paraphrasant Trump lui-même, qui pense pouvoir « rendre sa grandeur à l’Amérique », Mme Lagarde déclare : « Comment rendre sa grandeur à l’Amérique si la demande mondiale est en baisse ? » Plus en détail, Mme Lagarde estime que l’Europe devrait aborder le second mandat de Trump avec une « stratégie du carnet de chèques », en proposant d’« acheter certains biens aux États-Unis », comme le gaz naturel liquéfié et les équipements de défense. « C’est un meilleur scénario qu’une pure stratégie de représailles, qui risque de déclencher un processus de contre-rétorsion dont personne ne sortira vraiment gagnant », a insisté la présidente de la BCE.