Fusions et acquisitions entre géants français. D’un côté Airbus s’intéresse au secteur de la cybersécurité, de l’autre le groupe de services informatiques, Atos, a en effet indiqué être en pourparlers avec le géant de l’aviation pour une cession potentielle de son activité de cybersécurité BigData&Security (BDS) à une valeur d’entreprise comprise entre 1,5 milliard et 1,8 milliard d’euros pour l’ensemble de l’activité.

Avec cette démarche, Airbus vise à renforcer son portefeuille et ses opérations de défense et de sécurité grâce à l’informatique de pointe et à l’intelligence artificielle. Un testament qui montre à quel point l’IA peut devenir stratégique pour l’industrie“, souligne Barron’s.

Ouverture de la procédure d’une due diligence

Atos, qui a reçu deux manifestations d’intérêt non contraignantes pour BDS, dont l’une ne couvre qu’une partie des actifs, a confirmé avoir ouvert une phase de due diligence avec Airbus, mais a averti que les négociations en sont encore au stade préliminaire et ne sont pas exclusives. La décision d’envisager la vente des actifs de DBS fait partie de la stratégie d’Atos visant à assurer le remboursement et le refinancement de ses dettes financières, tout en maintenant un mix d’activités attractif.

Ne voyant aucune certitude dans la vente de Tech Foundation à Epei, un groupe dirigé par l’entrepreneur tchèque Daniel Kretinsky, Atos envisagerait la vente d’autres actifs stratégiques, y compris l’activité BDS, “afin de respecter les échéances de financement“. Le blocage des négociations pour la vente de Tech Foundation serait lié à des discussions sur le prix à payer, la structure de la transaction et la définition de la part de la dette qui serait transférée. Enfin, en ce qui concerne l’augmentation de capital prévue pour Eviden, sa filiale numérique, Cloud et sécurité, l’entreprise a indiqué que l’évolution des conditions de marché et des réactions a nécessité une réduction de la taille initialement prévue.

Afin d’éviter l’incertitude sur ses perspectives à long terme, liée aux négociations en cours, Atos entamera des discussions avec les banques du groupe, en tenant compte des différents scénarios actuellement à l’étude, dont la mise en œuvre nécessitera l’engagement de ces banques à maintenir le financement et à assurer le refinancement.

Entre-temps, au cours du premier trimestre 2024, la société évaluera si les options dont elle dispose seront suffisantes pour couvrir les échéances de financement et les besoins de trésorerie du groupe sur le long terme.