Le plan de refinancement
D’ici à l’année prochaine, 600 millions d’euros d’argent frais seront nécessaires pour financer l’activité, montant qui sera obtenu par l’émission d’obligations ou par le financement d’actionnaires existants ou de tiers. Le plan comprend également 300 millions de lignes de crédit renouvelables et 300 millions de garanties.
L’objectif, explique la société, est d’atteindre un profil de crédit BB d’ici 2026, ce qui suppose de ramener l’effet de levier en dessous de trois fois en 2025 et en dessous de deux fois en 2026, et implique une réduction de la dette brute de 2,4 milliards d’euros. Entre-temps, Atos a obtenu un prêt relais de 450 millions d’euros, dont 400 millions d’euros sont fournis par un groupe de banques et de détenteurs d’obligations et 50 millions d’euros par l’État français, dans l’attente d’un accord sur le refinancement. La société a indiqué que les parties prenantes actuelles et les tiers peuvent soumettre leurs propositions, y compris des propositions de nouveaux fonds, d’ici le 26 avril.
Le journal français Les Echos a rapporté que l’accord suppose que la moitié de la dette de 4,8 milliards d’euros du groupe soit annulée, ce qui serait généralement fait en convertissant la dette en actions, ce qui conduirait les créanciers à devenir actionnaires d’un groupe qui a perdu 3,4 milliards d’euros en 2023.
La société est censée gérer les opérations de sécurité informatique des Jeux olympiques de Paris et a également des contrats avec les services secrets français. Le ministère de l’économie a réaffirmé qu’il “mettra en œuvre tous les moyens à sa disposition pour assurer la protection des activités stratégiques du groupe Atos“. Le plan d’affaires communiqué par Atos en même temps que le plan de refinancement prévoit un chiffre d’affaires de 9,9 milliards d’euros pour 2024 (donc moins qu’en 2023, où le chiffre d’affaires était de 10,7 milliards d’euros) avec une augmentation à 11,4 milliards d’euros seulement en 2027.
Le 8 avril, le cours de l’action en bourse avait bénéficié du sauvetage d’Atos par le fonds de restructuration Butler aux côtés du premier actionnaire, David Layani, et de son Onepoint. Le consortium a annoncé qu’il présenterait son plan le 24 avril. Lors d’un point presse, le PDG d’Atos, Paul Saleh, a déclaré que la société réexaminerait tous les plans de sauvetage proposés aux investisseurs, y compris celui de Onepoint, après le 26 avril.
