Est-il possible de bloquer un taux avant qu’il n’augmente ?
Pour pouvoir prétendre à un crédit immobilier, mieux vaut avoir un niveau de ressources stable et surtout un taux d’endettement qui ne dépasse pas les 35% autorisés, d’autant que le montant des cotisations d’assurance emprunteur est compris dedans.
Afin de vérifier la faisabilité d’un tel projet, les futurs accédants peuvent utilise un simulateur en ligne. Autre outil mis à leur disposition : un comparateur des taux qui leur permet de trouver la banque qui présente, au moment de la demande, le taux le plus bas.
Quand les personnes simulent leur projet, la réponse qui leur est donnée n’est que de principe et ne vaut pas pour accord ferme et définitif. Seule la banque peut le faire, après examen du dossier de demande de prêt et au regard des éléments financiers transmis.
Entre ces deux moments, un certain laps de temps peut s’écouler entre les deux étapes et cela peut signifier une hausse du taux d’intérêt qui sera demandé par les banques. Ces derniers ont commencé à monter en décembre dernier. La hausse n’a rien d’anecdotique puisque l’on constate un écart de 25 points de base. Nous sommes en effet passés (même si c’est une moyenne entre les banques) entre un taux de 1,06% en décembre à un autre en avril qui atteignait 1,27%.
Sachant que le taux d’intérêt est corrélé à la durée du prêt ; la banque prend plus de risque sur 20 ans que sur 10 ; la différence peut-être très notable sur la globalité de la somme à rembourser. Bien entendu, nous sommes loin des taux que l’on voyait en 2014, et avant, qui avoisinaient les 3%, voire plus, mais au regard du prix des biens, cela limite les possibilités pour certains acquéreurs.
Les banques sont libres d’afficher le taux qu’elles veulent, même si elles suivent bien entendu des indicateurs. C’est pour cela que le consommateur a tout intérêt à les comparer entre elles pour ne pas payer son prêt immobilier trop cher.
Comment peut-on bloquer un taux d’intérêt pour son prêt ?
Les taux peuvent fluctuer ainsi plusieurs fois par mois. Et quand on effectue une simulation, il faut avoir conscience que le taux indiqué peut avoir évolué sous 8 ou 15 jours. Il s’agit donc de faire preuve d’une certaine réactivité, car un taux qui passerait de 1,4 % au lieu d’un 1,2% peut tout simplement signer la fin du rêve : cet écart de points qui ne semble pas si important peut faire basculer le taux d’endettement. Pour peu que le plan de financement soit déjà juste, cela peut aboutir à un non de la part de la banque.
Pour contrer cela, il est impératif, dès que la simulation annonce un accord de principe, d’envoyer à la banque le dossier complet, pour que le taux soit bloqué. Mais qu’est-ce qu’un dossier complet ? Il doit comprendre des documents financiers : les trois derniers bulletins de salaire ou les trois derniers bilans comptables pour les professionnels et les deux derniers avis d’impositions. Au besoin, les justificatifs de crédits à la consommation en cours, mais aussi un justificatif d’apport personnel. Pièce d’identité, livret de famille et compromis de vente sont aussi demandés.
En cas de doute et pour trouver la meilleure offre du marché, il peut être recommandé de passer par un courtier en crédit immobilier. Non seulement il peut trouver la meilleure proposition au regard du profil de ses clients, mais il est plus à même d’élaborer et de modifier, au besoin, un plan de financement qui convaincra les banques ; à condition bien sûr que la situation financière lui ait prouvé la faisabilité du projet.