Pourquoi les banques tentent-elles l’aventure du métavers ?
Alors que les grandes marques de luxe et d’habillement l’ont déjà adopté depuis quelques années, certaines banques américaines et anglaises, à l’instar de JP Morgan ou encore Standard Chartered s’y mettent progressivement. A quoi ? Au Métavers. Pour ceux qui ne sauraient pas ce que c’est, le Métavers est une technologie qui permet d’évoluer dans des mondes virtuels, à l’instar de ce que l’on peut trouver dans certains jeux vidéo.
Après avoir hésité longtemps à s’intéresser aux cryptomonnaies, à la digitalisation des pratiques, les banques depuis quelques années ; poussées bien malgré elles par la Crise du Covid-19 à bien des égards ; se tournent vers le futur ; et avec le Metavers ; vers le web 3.0.
Au-delà de la crise qui leur a fait ouvrir les yeux sur leurs manques, il faut aussi composer avec une concurrence toujours plus féroce. Banques en ligne et néo banques en tête.
Quel intérêt pour les banques de se hasarder sur un tel terrain ? Cela pourrait être l’occasion de toucher le client avec une expérience bien entendu plus immersive qu’un chatbot. Des avatars (clients) pourraient ainsi se promener dans un monde virtuel pour mieux connaitre les valeurs d’une banque, s’enquérir des produits proposés, dont l’investissement dans les cryptomonnaies.
Cryptomonnaies et métavers : des investissements d’avenir ?
Pourquoi ce rapprochement ? Parce que les banques françaises hésitent encore à sauter le pas. Si la BCE a annoncé prochainement des ouvertures de comptes bancaires en euros numériques ; il faut attendre encore 5 ans, sans doute.
Dans l’attente, le peu de réglementation qui entoure ces pratiques, tout comme pour les univers du Metavers peut susciter l’inquiétude d’un banquier qui n’aime pas le risque. Beaucoup encore ne voient pas le potentiel ; ne serait-ce que marketing de l’opération. Ce que regrettent certains. Pourtant, l’Espagne et la Corée ont déjà sauté le pas, avec notamment l’ouverture d’un café virtuel à destination des clients. Il faut dire que ceux qui s’y aventurent sont payés en conséquence et que le ticket d’entrée est relativement séduisant.
Ce qui relève du marketing est sans doute amené à évoluer pour devenir un véritable axe de travail, pourquoi pas ? Il est certain que pour l’instant, les avatars sont invités à découvrir la banque et son fonctionnement. Mais si ces applications limitées pouvaient se développer, ne pourrait-on pas imaginer des clients qui, grâce à l’aide d’un conseiller virtuel pourrait souscrire un crédit immobilier, bénéficierait d’un accompagnement personnalisé pour investir en bourse ?
Pour l’instant, la première chose envisagée est la possibilité de réaliser des transactions. Il faudrait bien entendu que les clients puissent se connecter de manière transparente, en faisant bien la distinction entre le physique et le virtuel.
Les dirigeants de banques pour l’instant ont testé l’organisation de réunion dans le Metavers. Est-ce que cette expérience immersive leur a plu ? En tout cas, l’achat de parcelles dans certaines plateformes est en cours pour les acteurs de la fintech français.
Pour l’heure, même si cela est réservé aux riches clients asiatiques, les banques les plus huppées, leur offre la possibilité d’investir dans un portefeuille d’actifs dans le domaine du métavers. Ce dernier va-t-il devenir, comme l’a été le bitcoin, l’investissement dans lequel il faut croire et qui permettra d’être riche ? A découvrir dans un futur proche.