
Le verdict aux États-Unis
La cour d’appel de Pennsylvanie a statué à l’unanimité en faveur de Monsanto, estimant que la société n’avait pas violé la loi fédérale américaine en commercialisant le produit à base de glyphosate soupçonné d’être cancérigène. Le plaignant, un jardinier souffrant d’un lymphome non hodgkinien, un cancer du système lymphatique qu’il attribuait à l’utilisation du Roundup, estimait que Monsanto devait être condamnée pour ne pas avoir mis en garde contre les risques de cancer sur l’étiquette de son herbicide.
Bayer a fait valoir que cette information n’était pas obligatoire en vertu de la loi fédérale américaine régissant les produits agrochimiques. Bayer s’est déclarée « satisfaite » de la décision, notant qu’elle était en contradiction avec les décisions d’autres cours d’appel américaines et demandant à la Cour suprême d’intervenir et de « résoudre cette importante question de droit ».
Une vague de procès aux États-Unis pour Bayer
Depuis l’acquisition de Monsanto pour plus de 60 milliards de dollars en 2018, Bayer fait face à une avalanche de procès aux États-Unis qui pèsent sur l’entreprise. Cette dernière décision en faveur de Monsanto pourrait également avoir un impact sur toutes les autres poursuites en cours liées au Roundup et réduire la responsabilité de Bayer.
À ce jour, Monsanto a gagné 14 des 23 procès intentés contre l’entreprise, mais a également subi des condamnations assorties de lourdes pénalités. À la fin du mois de juin, sur les 172 000 plaintes enregistrées, 58 000 cas restaient à résoudre et Bayer disposait de 6,3 milliards de dollars de provisions.
Dans la matinée, le cours de l’action Bayer a bondi de 12 % pour dépasser les 29 euros (32 dollars) à l’indice Dax de Francfort.