Lutter contre les fraudes par tous les moyens
Un cabinet d’assurance est un organisme qui rembourse le montant des sinistres en fonction de la formule choisie, en échange du paiement de cotisations mensuelles. Cela a l’air simple et quelquefois même rébarbatif. Le monde de l’assurance est en plein bouleversement. On pourrait penser que c’est à cause du Covid-19 qui est encore au centre des préoccupations. Pourtant, comme nous l’avons déjà évoqué, c’est le changement climatique qui est pour eux une gageure, désormais.
Impossible pour autant de se focaliser sur ce seul sujet. Chaque jour, les compagnies d’assurance sont sollicitées par des clients à qui il est arrivé un incident ou un accident de la vie : problème de santé, accident de la route, incendie… Un expert est alors dépêché pour déterminer les causes du sinistre, évaluer les dégâts et donc le remboursement qui doit être fait.
Des personnes ; et le phénomène n’est pas nouveau ; tentent de profiter du système et de frauder, pour toucher l’assurance. Ils mettent eux-mêmes le feu à une entreprise en difficulté en espérant se remettre à flot, exagèrent des blessures ou souffrances, pour escroquer l’assurance et toucher de l’argent.
Vous allez souscrire un crédit immobilier et souhaitez en savoir plus sur l’assurance emprunteur ? Est-elle obligatoire ? Peut-on la choisir ? Découvrez notre dossier
Big data et détectives privés : les armes des cabinets d’assurance
Ce qui peut sans doute fonctionner dans les films est plus difficile à mettre en œuvre dans la vie réelle. Pourtant, si ces particuliers et ces professionnels peu scrupuleux tiennent le rôle des méchants de l’histoire, les cabinets d’assurance font appel à un autre personnage bien connu des polars : les détectives privés. Ces professionnels sont missionnés pour déterminer s’il s’agit bien d’un sinistre accidentel ou si l’assuré est en train de mettre une escroquerie à l’assurance en place.
Bien entendu, pour se fondre dans le paysage, pas de long imperméable mastic, de lunettes de soleil et de chapeau feutre. Ils sont si ordinaires qu’il leur arrive même d’échanger quelques mots avec la personne qu’ils sont en train de filer.
Impossible, pourtant, de photographier leur proie à leur domicile. Ils sont tenus de respecter la vie privée, sous peine que les preuves recueillies ne soient pas recevables. La surveillance qu’ils mènent doit donc se borner aux lieux publics et se faire de manière raisonnée. Peu d’escrocs amateurs pensent qu’ils peuvent faire l’objet d’une filature et pourtant, les cabinets d’assurance ont souvent recours à cette solution pour ne pas payer à tort et à travers.
Bien sûr, ces dossiers concernent surtout les dommages corporels lourds ou les incendies ; là où les cabinets d’assurance doivent verser des indemnités importantes.
Selon une détective privée interrogée par des journalistes du journal Le Monde, dans 80% des cas, les cabinets d’assurance ont eu le nez creux et les personnes sont en train de frauder.
Quelles sont les conséquences pour ces escrocs à la petite semaine ?
Cela dépend du type de fraude. Par exemple, une personne qui tente une fraude à l’assurance auto s’expose non seulement à une amende de 375 000 euros, mais aussi à 5 ans de prison. Bien entendu, tous ses contrats d’assurance sont résiliés et il lui sera difficile par la suite de convaincre un cabinet de l’assurer.
Outre les détectives privés, les cabinets d’assurance utilisent les statistiques du big data pour trouver des anomalies. Pour eux, c’est important. La fraude à l’assurance s’élève à 2,5 milliards d’euros. L’autre problème, c’est que les compagnies d’assurance répercutent ce montant sur les divers contrats d’assurance (soit 50 euros par contrat, en général). Ce sont donc tous les assurés qui paient pour la fraude à l’assurance en France…