L’indicateur du salaire horaire moyen en Europe varie considérablement d’un pays à l’autre, ce qui met en évidence non seulement les inégalités économiques, mais aussi les différences de niveau de vie. L’indicateur de référence est le coût horaire moyen de la main-d’œuvre, qui correspond à l’ensemble des dépenses engagées par les employeurs pour employer du personnel.

En tenant compte de toutes les dépenses encourues lors de l’embauche d’un salarié, la valeur de l’indicateur ne reflète pas le salaire net perçu par le salarié, qui s’avère nettement inférieur. Toutefois, les chiffres ci-dessous constituent un outil utile pour comprendre dans quels pays les coûts de la main-d’œuvre – et probablement aussi les salaires – sont plus élevés. Le « coin fiscal », c’est-à-dire la somme des impôts (directs, indirects et cotisations de sécurité sociale) qui ont un impact sur les coûts de la main-d’œuvre, joue un rôle essentiel. En 2022, le coin fiscal en France était de 53 %, bien au-dessus de la moyenne de l’OCDE (34,6 %).

Quels sont les salaires moyens en Europe ?

Selon le rapport du FMI publié en avril 2024, qui recueille les données de 2023, le Luxembourg arrive en tête avec un salaire moyen de 47,2 euros de l’heure, suivi du Danemark et de la Norvège, avec respectivement 42,0 et 41,7 euros de l’heure. Les pays nordiques sont connus pour leur niveau de vie élevé, leurs systèmes de protection sociale généreux et leurs économies prospères.

En Islande, le salaire horaire moyen est de 39,5 euros, tandis qu’en Belgique, il est de 36,3 euros. L’Irlande et les Pays-Bas ont un salaire horaire moyen de 33,3 euros et 33,0 euros respectivement. L’Allemagne, première économie d’Europe, offre un salaire horaire moyen de 31,6 euros, légèrement supérieur à celui de la Finlande (30,5 euros) et de l’Autriche (30,0 euros).

En France, le salaire moyen est de 28,7 euros de l’heure, tandis que la Suède ferme le groupe des pays où le salaire moyen est supérieur à 25 euros.

Récapitulatif des salaires moyens horaires en Europe

La France est 11ème dans le classement des salaires les plus élevés en Europe avec 28,70 euros de l’heure.

  1. 🇱🇺 Luxembourg 47,20 €
  2. 🇩🇰 Danemark 42,00 €
  3. 🇳🇴 Norvège 41,70 €
  4. 🇮🇸 Islande 39,50 €
  5. 🇧🇪 Belgique 36,30 €
  6. 🇫🇮 Irlande 33,30 €
  7. 🇳🇱 Pays-Bas 33,00 €
  8. 🇩🇪 Allemagne 31,60 €
  9. 🇫🇮 Finlande 30,50 €
  10. 🇦🇹 Autriche 30,00 €
  11. 🇫🇷 France 28,70 €
  12. 🇸🇪 Suède 26,30 €
  13. 🇸🇮 Slovénie 21,90 €
  14. 🇮🇹 Italie 21,50 €
  15. 🇪🇸 Espagne 18,20 €
  16. 🇨🇾 Chypre 16.30 €
  17. 🇱🇹 Lituanie 14,00 €
  18. 🇲🇹 Malte 14,00 €
  19. 🇵🇹 Portugal 13,70 €
  20. 🇨🇿 République tchèque 13,60 €
  21. 🇪🇪 Estonie 13,60 €
  22. 🇵🇭 Croatie 12,70 €
  23. 🇬🇷 Grèce 12,60 €
  24. 🇸🇰 Slovaquie 12,50 €
  25. 🇵🇱 Pologne 11,90 €
  26. 🇭🇺 Hongrie 11,00 €
  27. 🇱🇻 Lettonie 10,70 €
  28. 🇷🇴 Roumanie10,40 €
  29. 🇧🇬 Bulgarie 8,10 €

Moyenne de l’UE 24,00 €

Méthodologie

Le coût total de la main-d’œuvre correspond à l’ensemble des dépenses engagées par les employeurs pour employer du personnel. Il couvre les coûts salariaux et non salariaux moins les subventions. Il comprend les coûts de formation professionnelle et d’autres dépenses telles que les frais de recrutement et les dépenses liées aux vêtements de travail. Les coûts salariaux comprennent la rémunération directe avant les cotisations de sécurité sociale, les primes et les avantages sociaux versés par un employeur à un salarié en échange d’un travail effectué, ainsi que les paiements pour les plans d’épargne salariale, les paiements pour les jours non travaillés et les avantages en nature telles que la nourriture, les boissons, le carburant, les voitures de société, etc.

Les coûts non salariaux comprennent les cotisations sociales de l’employeur plus les impôts considérés comme des coûts du travail moins les subventions, destinées à rembourser tout ou partie du coût de la rémunération directe de l’employeur. Les données sur le coût de la main-d’œuvre présentées dans ce rapport concernent les entreprises de 10 salariés ou plus (y compris les apprentis). Les estimations sont obtenues en extrapolant les données sur le coût horaire de la main-d’œuvre exprimées en monnaies nationales à l’aide de l’indice trimestriel du coût de la main-d’œuvre (ICM) transmis par les États membres. Les taux de change annuels moyens ont été utilisés pour calculer le chiffre dans les pays qui n’ont pas adopté l’euro.