Assurance emprunteur : un espoir pour les futurs propriétaires
Même si le marché est ouvert aux cabinets d’assurance, dans le but de faire des économies sur ce poste de dépenses, en réalité, 8 dossiers sur 10 prennent l’assurance groupe ; c’est-à-dire l’offre de la banque. Les raisons sont diverses : envie que cela aille vite en simplifiant les démarches, absence de connaissance en matière de délégation d’assurance…
Pourtant, surtout une personne jeune et en bonne santé aurait tout intérêt à comparer les offres. Concrètement, cela n’est pas aisé, à moins de passer par un courtier en crédit immobilier. Ce professionnel financier possède un outil qui recense toutes les offres des banques, mais aussi des assureurs externes. Les données pourtant, ne sont pas délivrées au grand public.
Quels changements peut-on attendre prochainement ?
Un accord a été trouvé par le CCSF (Comité Consultatif du Secteur Financier), le mois dernier. L’objet de ce débat : la mise en place d’un outil qui permettrait de comparer les assurances emprunteurs proposées par les cabinets d’assurance. Tous les professionnels ont su se mettre d’accord pour communiquer les tarifs de l’assurance de prêt sur 8 ans. Pourquoi cette durée en particulier ? Parce qu’elle correspond au délai moyen de détention de prêt immobilier.
Si les français peuvent emprunter sur 5 ans comme sur 25 ans, la moyenne est de 20 ans. Pourtant, à la faveur d’un rachat de crédit, pour trouver une offre de prêt plus intéressante ou tout simplement parce qu’ils mettent leur bien immobilier en vente, on estime que le contrat d’assurance emprunteur initial ne court que pendant 8 ans en moyenne.
Cette décision enchante les associations de consommateurs. Même si la loi Lagarde et la loi Hamon entendaient ouvrir le marché avec la possibilité de choisir son assurance, sous couvert de respecter le même niveau de protection que le contrat proposé par la banque, mais aussi de pouvoir changer à chaque date anniversaire, les banques sont donc toujours gagnantes.
Pourtant, les mensualités à payer sont souvent chères, le contrat manque cruellement de personnalisation et pour cause : les risques sont mutualisés entre tous les clients détenteurs d’un crédit immobilier. Les personnes plus à risque sont couvertes par celles qui ne le sont pas. En attendant, tout le monde paie la même somme.
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Ne plus devoir attendre la date anniversaire
Autre changement qui serait susceptible, dans ce cadre, d’être mis en place : la possibilité, justement, de ne plus devoir attendre la date anniversaire du contrat, mais bien de pouvoir changer son assurance de prêt à tout moment, pour payer moins cher. Une proposition qui semblerait séduire le Ministre de l’Economie.Les banques, quant à elles, contre-attaquent.
Certaines banques avaient évoqué l’idée que, compte tenu de la fidélité de certains de leurs clients, elles pourraient supprimer le questionnaire de santé que les futurs propriétaires doivent remplir pour savoir si leur dossier passe, mais aussi combien ils vont payer chaque mois.
Il ne faut pas oublier que l’assurance emprunteur n’est pas uniquement corrélé à l’état de santé ou à l’âge, mais aussi à la pratique de certains sports, à certaines habitude de vie (tabac), ou encore certaines professions à risque. Tout cela pourrait être oublié, si le client est donc fidèle à sa banque. Il faut espérer que ces décisions vont porter leurs fruits et seront en faveur du consommateur (pour une fois). Les français sont majoritairement en demande de devenir propriétaires….