A la fin de l’année 2020, plus de 6 millions de personnes étaient à la recherche d’un emploi en France. Une situation pour laquelle de nombreux agents Pôle Emploi ont été recrutés, afin de faire face. Pourtant, il s’agit pour eux de répondre à des problématiques, quelquefois inédites.
Trouver un emploi tout en s’adaptant à une nouvelle façon de faire
Ne pas avoir d’emploi est déjà une situation stressante. Mais effectuer sa recherche en pleine crise de Covid-19 renforce le problème ; analyse une conseillère Pôle Emploi. Non seulement, il y a l’angoisse de ne pas retrouver d’activité salariée suite à la perte d’un emploi, dans un contexte économique des plus moroses. Mais la recherche même est rendue difficile : les démarches, mais aussi les entretiens doivent se faire le plus souvent, via des outils de visioconférence.
Beaucoup de chômeurs ne sont pas habitués à ces pratiques, et il faut dans un premier temps leur apprendre à maitriser le numérique ; ce qui peut retarder les démarches. Ces formations sont pourtant essentielles ; car beaucoup, travailleront sans doute en télétravail.
Un apprentissage qui ne va pas toujours de soi et qui engendre un nouveau niveau de stress. Heureusement, les personnes confrontées aux affres du chômage trouvent en les conseillers Pôle Emploi, des oreilles attentives.
Des effets de la crise encore peu palpables
Derrière les chiffres affolants du chômage se cachent aussi des dommages collatéraux. Beaucoup de situations familiales se dégradent : manque d’argent, angoisse de la contamination, espoir limité dans les solutions possibles. Des projets de création ou de reprise d’entreprises qui sont repoussés dans le meilleur des cas, dans l’attente d’une embellie.
Toutes les répercussions de la crise économique induite par le Covid-19 ne sont pourtant pas encore palpables ; ce qui fait se questionner les agents de Pôle Emploi, mais aussi l’ensemble des français.
Sont en effet attendues des vagues massives de licenciement. Jusqu’à présent les aides que l’Etat avait pu mettre en place, dans l’urgence, avaient permis à certaines structures de subsister. Mais pas assez certainement ; une fois qu’elles s’arrêteront ; pour que les entreprises parfois puissent continuer leur activité et donc payer les salaires. Cela est sans compter toutes les personnes pour qui le chômage partiel va prendre fin, et qui vont venir gonfler les statistiques.