L’ère des banques japonaises
En 1989, si l’on examine le classement des dix premières entreprises mondiales en termes de capitalisation boursière, on constate que pas moins de six d’entre elles sont japonaises, et que quatre d’entre elles, les plus grandes du monde, sont des banques. Les États-Unis ont répondu avec des géants du pétrole (Exxon), des services publics (General Electric) et une entreprise technologique pionnière, IBM.
…et l’ère des grandes technologies
Trente-cinq ans plus tard, le monde a radicalement changé : la carte des plus grandes entreprises du monde est désormais dominée par les géants américains de la technologie, de ceux qui, en 1989, n’étaient guère plus que des pionniers (Apple et Microsoft) à ceux dont les fondateurs, il y a 35 ans, étaient âgés de cinq ans (Meta), des détaillants de textes académiques pour intellos devenus en quelques années des géants de la vente au détail (Amazon) aux champions d’une technologie qui, à l’époque, ne semblait digne que des romans de Philip K. Dick, l’intelligence artificielle (Nvidia).
Des milliards de dollars
Dans tout cela, l’étudiant qui n’a plus eu à étudier le japonais a certainement dû aiguiser ses compétences, apprenant à travailler avec des unités de grandeur que personne en 1989 n’aurait peut-être imaginées. La plus grande entreprise du monde à l’époque, Industrial Bank of Japan, était capitalisée à hauteur de 104 milliards de dollars.
Aujourd’hui, elle compterait jusqu’à 147 sociétés cotées en bourse et serait à peu près de la taille de Starbucks. En haut de l’échelle, on trouve des chiffres que l’on trouvait autrefois au mieux dans les dessins animés de l’oncle Scrooge : Microsoft 3 195 milliards, Apple 2 657, Nvidia 2 308 milliards de dollars de capitalisation.
C’est le signe que la révolution technologique a véritablement changé le monde, mais aussi que la bourse sait récompenser les innovateurs avec de belles perspectives, mais aussi les gagnants. Et ceux qui décident d’y investir.