Alors que la prime à l’embauche des jeunes s’arrête en février, les experts s’inquiètent de ce qui attend les jeunes, face à l’emploi, y compris les hauts diplômés ; pourtant presque toujours épargnés. Le Covid-19 en a décidé autrement.
Les jeunes diplômés et la recherche d’emploi : une baisse inquiétante
Quand un jeune sort d’une école d’ingénieur ou d’un master ; il n’a, à priori aucune difficulté à trouver un emploi, moins de 6 mois, après l’obtention de son diplôme. Les recruteurs sont à la recherche de ce type de profil ; car les connaissances sont là et ils se voient le plus souvent proposer un CDI. Pourtant les diplômés des grandes écoles sont aussi impactés par la crise du Covid-19, selon des études. Alors que les chances de décrocher un emploi pérenne étaient certaines, pour 88% d’entre eux, en temps ordinaire, cela a chuté à 55%, suite à la pandémie.
On retrouve aussi une cruelle disparité à l’embauche en fonction des sexes. Les filles, issues de grandes écoles ; qui pour rappel peuvent coûter plus de 40 000 euros en frais de scolarité, sont plus souvent embauchées en CDD, soit un contrat précaire. Elles sont également plus longues que les garçons à trouver leur premier emploi stable. Alors que ces jeunes diplômés rêvaient parfois d’une carrière à l’international, ils sont aujourd’hui obligés d’y renoncer. Du fait des déplacements parfois limités, ils doivent également restreindre leur zone de recherche. Un facteur qui n’entrait pas en ligne de compte, avant l’épidémie.
La fin de la prime à l’embauche des jeunes risque de peser
Il faut dire aussi que pour obtenir un entretien d’embauche, le chemin est parfois semé d’embûches. Après l’envoi d’une soixantaine de candidatures, il faut le plus souvent passer par un long processus de recrutement. Plusieurs entretiens virtuels et des tests sont courants, avant de devoir passer, ensuite devant des recruteurs, quelquefois plusieurs fois.
S’il ne faut plus compter sur la prime à l’embauche qui prend donc fin le mois prochain, les principaux rivaux des hauts diplômés seront les étudiants à la recherche de stage. Une main d’œuvre moins qualifiée, certainement, mais qu’il est possible de payer moins ou de ne pas payer du tout ; tous les stages n’étant pas gratifiés. Faire de grandes études, le remède anti-chômage ? Pas si sûr, en ce début d’année 2021…