La Banque Postale souhaitait que la moitié de ses plus de 11 millions de clients, adhère à l’offre de crédit à la consommation qu’elle met en place et ce, d’ici deux ans. Devant ce délai assurément très court, l’établissement change son fusil d’épaule en se lançant un peu dans la Fintech.
Aider les structures demandeuses
Le pari semblant de plus en plus inatteignable, la Banque Postale délaisse le B2C pour se tourner vers des entreprises qui souhaiteraient proposer du crédit à la consommation comme service annexe. L’idée étant qu’elles pourraient trouver sur une plateforme dédiée tous les éléments indispensables pour cela, comme le programme de scoring. Cet outil, en effet, permet notamment aux banques d’évaluer le risque de non-remboursement des demandeurs, en fonction de leurs ressources et de leurs charges.
Younited Crédit, qui est aussi un partenaire technique pour des banques en ligne ou encore des néo-banques, a un peu suivi la même réflexion et le même parcours et on peut dire que cela lui réussit. Son directeur, interrogé à ce sujet, convient que la crise sanitaire et économique explique ce succès, en grande partie.
La Banque Postale souhaiterait donc suivre son exemple, ce qui pourrait être un vrai plus, à l’heure où beaucoup d’établissements bancaires aimeraient mettre en place au plus vite la digitalisation de la plupart de leurs services. La Banque Postale se sent d’autant plus légitime de proposer cela qu’elle a mis une offre de banque 100% mobile (Ma French Bank).
Une erreur de gestion qui tombe mal
La menace d’un troisième confinement planant sur la France, cela ne pourrait être qu’une bonne idée, pour aider certaines entreprises. Même si elles proposent déjà ce service, le fait d’avoir une offre plus moderne ; puisque la plateforme qui serait mise en place serait pourvue de tout le « package » ; pourrait être un plus.
Pourtant, comme la Banque Postale a commis une erreur de gestion qui a supprimé 30 000 dossiers de crédits; ce qu’a révélé dernièrement le Canard Enchainé ; est-ce que cela impactera la confiance que pourraient lui accorder des clients potentiels ? En tout cas, il est évident que cela tombe au plus mauvais moment, même si l’établissement argumente que ce qu’elle considère comme une défaillance, ne met pas à mal la protection des droits des clients.