D’autres données montrent que le Luxembourg est une destination populaire pour ceux qui veulent réussir dans la vie : il suffit de dire que 10 % des personnes gagnent plus de 135 000 euros par an. Mais attention, tout ce qui brille n’est pas or, ce qui prouve qu’avant de prendre la décision de s’installer au Luxembourg pour y travailler, ou dans tout autre pays étranger, il faut bien réfléchir.
En effet, toutes les professions ne sont pas rémunérées de la même manière. Par ailleurs, le Luxembourg est aussi l’un des pays où l’écart salarial est le plus important : si, d’une part, 10 % des travailleurs gagnent plus de 135 000 euros par an, d’autre part, ils sont tout aussi nombreux à se situer en dessous du seuil de 33 100 euros.
Luxembourg, l’un des pays où l’écart salarial est le plus important
Selon les données qui viennent d’être publiées par le rapport du Statec « Travail et cohésion sociale » et qui prennent l’année 2022 comme référence, le salaire brut annuel moyen au Luxembourg – en ne considérant que les travailleurs employés pendant 12 mois – est de 75 919 euros bruts, soit environ 6.326 euros par mois.
Le salaire médian, quant à lui, est de 58 126 euros : cela signifie que 50 % des personnes travaillant au Luxembourg gagnent au moins ce montant, tandis que l’autre moitié reste en dessous.
Un chiffre qui démontre l’importance des écarts salariaux au Luxembourg. Il suffit de rappeler que, comme indiqué plus haut, 10 % des salariés gagnent moins de 33 100 euros, tandis que 10 % gagnent plus de 135 797 euros (valeurs annuelles) ; en moyenne, les 10 % les mieux payés au Luxembourg gagnent donc 6,7 fois plus que les salariés aux revenus inférieurs (une fois les impôts sur le revenu et les cotisations de sécurité sociale acquittés).
En revanche, le Luxembourg est un pays vertueux en ce qui concerne l’écart entre les hommes et les femmes, c’est-à-dire la différence entre les salaires perçus par les hommes et les femmes. Ici, en effet, l’écart est parmi les plus faibles d’Europe, et jusqu’à 44 ans, il sourit même aux femmes, qui gagnent en moyenne plus que les hommes.
Ce qu’il faut savoir avant de partir au Luxembourg
Si, à la lecture de ces chiffres, vous souhaitez travailler au Luxembourg, vous pouvez envisager de vous y installer. Tout comme une autre solution pourrait être de travailler comme frontalier, en s’installant en Belgique, en Allemagne ou en France, dans des régions évidemment plus proches du Luxembourg, avec l’avantage de résider dans un pays où le coût de la vie est moins élevé.
Certes, l’écart entre le salaire d’un frontalier et celui d’un résident est important – les premiers gagnent en moyenne 71 % de plus que les seconds, du fait qu’ils sont généralement employés dans les activités les moins rentables – mais en même temps, ceux qui travaillent au Luxembourg en tant que frontaliers ont toujours un pouvoir d’achat plus élevé que ceux qui vivent et travaillent en Allemagne, en France et en Belgique.
Si, par ailleurs, vous avez vraiment l’intention de vous installer au Luxembourg, sachez qu’ici, un résident étranger gagne en moyenne 86 % de ce que gagne un Luxembourgeois. Cela dépend toutefois en grande partie du secteur d’emploi. À cet égard, il est bon de savoir que les secteurs les plus rentables sont les secteurs de la finance et de l’assurance, avec un salaire annuel moyen de 113 018 euros, la moitié des travailleurs gagnant même un salaire de 93 843 euros ou plus par an.
En revanche, une mutation doit être envisagée si l’on cherche un emploi dans le secteur du tourisme, où le salaire moyen est de 40 461 euros et où la moitié des employés gagnent moins de 34 589 euros. Il est vrai que peu de personnes travaillant dans le secteur du tourisme en France atteignent ces chiffres, mais il faut tenir compte du coût de la vie plus élevé. Il en va de même pour le secteur de la construction, avec un salaire moyen de 49 587 euros.
A retenir
La situation est bien meilleure pour ceux qui travaillent dans les spécialisations scientifiques et techniques, avec un salaire moyen de 105 458 euros. En bref, un bon revenu pour ceux qui veulent éviter la « fuite des cerveaux » de la France.