Comme nous avons eu l’occasion de l’expliquer à plusieurs reprises, d’ici le 15 novembre prochain, les États membres de l’UE devront se conformer à la nouvelle directive visant à définir des mesures pour garantir l’adéquation du salaire minimum, par exemple en évaluant la possibilité d’une réévaluation constante, au moins tous les deux ans, sur la base de l’inflation, maintenant ainsi le pouvoir d’achat inchangé dans le temps.

Certains pays d’Europe n’ont pas de salaire minimum et, pour l’UE, le seuil de couverture des conventions collectives est le plus souvent suffisant pour ne pas nécessiter la définition d’un salaire minimum légalement protégé. À cet égard, il y a un pays que nous avons mentionné à plusieurs reprises et qui, malgré un salaire minimum qui dépasse même le salaire moyen en France, éprouve des difficultés à s’adapter à cette législation.

Au Luxembourg, vous ne gagnerez pas moins de 2 570,93 euros par mois

Il s’agit de l’un des pays les plus riches d’Europe, le Luxembourg, où un salaire brut minium de 2 570,93 euros n’est pas considéré comme suffisant au regard du coût de la vie.

Nous avons déjà mentionné dans nos guides le Luxembourg comme l’un des pays d’Europe où les salaires sont les plus élevés, avec à un salaire moyen d’environ 6 118 euros brut par mois.

L’affaire luxembourgeoise donne d’importantes pistes de réflexion sur le thème de la rémunération équitable et de l’équité salariale. Même dans un contexte où les salaires sont nettement plus élevés que la moyenne française, le débat porte sur la question de savoir dans quelle mesure ils sont réellement suffisants pour maintenir un pouvoir d’achat adéquat compte tenu du coût de la vie.

La directive européenne vise précisément à promouvoir cet équilibre, en poussant chaque État membre à évaluer les salaires minimums non seulement comme des montants fixes, mais aussi comme des valeurs capables de répondre ponctuellement à des paramètres économiques actualisés.