
Elon était présent au Capitole il y a quelques jours pour la cérémonie d’investiture de Trump. Lui aussi aura un rôle à jouer au sein du gouvernement américain en dirigeant le nouveau « Department of Government Efficiency » (département de l’efficacité gouvernementale). Il est d’accord avec Trump sur un point : la conquête de Mars. Lors de son discours d’investiture, le président américain a lui-même réitéré son souhait de voir le drapeau américain flotter sur Mars.
Elon, avec sa société Space X, travaille et investit énormément pour atteindre un jour cet objectif qui, il y a encore quelques années, semblait utopique. Elon est un visionnaire. Il a fondé Tesla en produisant des voitures 100 % électriques à un moment de l’histoire où il était impensable de voir des voitures se déplacer à l’aide d’un moteur électrique. Avec Space X, il a poursuivi le rêve de la conquête spatiale. Aujourd’hui, avec The Boring Company, il poursuit un autre rêve : relier Londres et New York par un tunnel de 4800 kilomètres. Une entreprise d’une valeur d’environ 20 milliards de dollars.
Relier Londres et New York par un tunnel : le nouveau projet d’Elon Musk
Le projet imaginé par Musk implique l’utilisation de la technologie Hyperloop développée par l’équipe de Musk elle-même. Celle-ci consiste à créer un tunnel sous vide sur lequel circulent des véhicules pressurisés. En éliminant la résistance de l’air, ces trains pourraient atteindre des vitesses bien plus élevées que les trains actuels. Les distances seraient ainsi considérablement réduites.
Si aujourd’hui il faut environ 8 heures en avion pour aller de Londres à New York, à l’avenir, avec cette technologie, parcourir les quelque 5 500 kilomètres qui séparent les deux villes ne prendra que quelques heures, peut-être deux.
Le pour et le contre
La construction d’un tunnel est une prouesse d’ingénierie sans précédent qui impliquerait des travaux sous-marins à grande échelle à travers l’océan Atlantique. Bien que The Boring Company ait déjà fait preuve d’avancées significatives dans la technologie d’automatisation des tunnels, ce défi est sans précédent. Nombreux sont ceux qui critiquent la faisabilité technique du projet, qui se heurte à plusieurs difficultés.
Tout d’abord, la pression exercée par l’eau sur le tunnel, ensuite la morphologie sous-marine, qui n’est pas linéaire, et enfin la gestion de l’activité sismique. Des doutes sont également émis d’un point de vue environnemental. La construction du tunnel pourrait altérer les écosystèmes marins et les émissions de carbone liées aux travaux pourraient augmenter la pollution. Un autre point critique est le financement. Avec des coûts prévus de plusieurs dizaines de milliards de dollars, la réalisation du projet dépendra de la collaboration entre les gouvernements, les organisations internationales et les investisseurs privés. Sur ce point, Musk dans le gouvernement avec Trump pourrait jouer en faveur des travaux.
Outre les critiques, il y a aussi ceux qui soutiennent les travaux, estimant que la création d’une liaison rapide entre New York et Londres améliorera la connectivité mondiale, stimulera le commerce international et créera des milliers d’emplois. Musk reste optimiste quant à la réussite des travaux.