Plein emploi et seniors
Emmanuel Macron l’a martelé : il vise le plein emploi avant la fin de son deuxième quinquennat. Pour cela, il a mis divers dispositifs en place, dont certains se destinent aux jeunes. Alors que la réforme des retraites fait polémique ; l’opposition arguant que beaucoup de seniors à l’âge demandé de la retraite, sont au chômage ; certains chiffres semblent prouver le contraire.
Alors que 2011 a été une année particulièrement bonne au niveau du recul du chômage, en un an, il a été possible en 2022 de retrouver les mêmes chiffres : -9,3% de demandeurs d’emplois. La population des seniors n’est certes pas en reste, contrairement à d’habitude, puisque 8,9% d’entre eux, ayant plus de 50 ans, ont retrouvé un emploi salarié.
Cette embellie a commencé il y a environ 7 ans et poursuit, chaque année, sa belle progression. Pour les demandeurs d’emploi qui se désespèrent peut-être de retrouver une activité salariée, c’est une excellente nouvelle. Il n’était en effet pas rare d’entendre qu’il est plus difficile de retrouver un emploi, à l’approche de la cinquantaine. Pourtant, la conjoncture ; et c’est un mal pour un bien ; est du côté des seniors pour leur permettre de retrouver le chemin de l’emploi et ainsi, améliorer leur niveau de retraite.
Pourquoi les entreprises recrutent des seniors ?
Déjà, parce qu’il existe des aides de l’Etat pour les entreprises qui font cette démarche. On peut parler de celle qui vise à aider les patrons pour l’embauche des plus de 45 ans et qui permet de bénéficier d’une aide financière plafonnée à 2 000 euros, en plus de l’exonération des cotisations patronales d’assurances sociales et d’allocations familiales, mais aussi du CDI Inclusion Sénior.
Au-delà de cet aspect déjà très intéressant pour les employeurs, il faut savoir que beaucoup de structures peinent à recruter, alors que les besoins en personnel sont bien là parce que l’on assiste à une recrudescence de l’activité.
Les chefs d’entreprise, on le comprend, ont des attentes bien précises en termes de compétences, quand ils cherchent un ou des candidats. Pourtant, alors que les offres restent parfois sans réponse, ils voient arriver des candidatures de personnes plus âgées. Au-delà d’un savoir-faire et d’une expérience, c’est alors plus la personnalité du senior qui est scrutée à la loupe pour voir s’il peut correspondre à l’emploi.
Cette baisse du nombre de demandeurs d’emplois des personnes de plus de 45 ans est une bonne nouvelle. Le terme senior peut varier en terme de définition : quelquefois, il recense les plus de 50 ans. Dans le cadre du travail, les plus de 40 ans peuvent être considérés comme difficilement employables, par certaines entreprises ou institutions.
Dans le secteur de la restauration, alors que l’âge est souvent un frein pour postuler, certains établissements sur Marseille ont décidé de tenter l’expérience en embauchant en intérim.
Un employé, âgé de 60 ans se réjouit de cette idée qu’il considère comme une révolution. Non seulement il a trouvé plusieurs missions, mais cela lui permet de ne jamais avoir de routine. En plus, il assume la liberté que cela procure de pouvoir choisir l’employeur (et de pouvoir partir si les relations ne sont pas bonnes). Le salaire en outre est plutôt intéressant, auquel s’ajoute la prime précarité de 10% minimum de la rémunération brute totale du contrat.
Pourtant, il semble bon de rappeler que la France fait office de mauvais élève en ce qui concerne l’emploi des personnes âgées et qu’elle affiche un retard conséquent par rapport à d’autres pays.