Pourquoi les ventes de véhicules en France chutent depuis quelques années ?
Depuis 2020, on constate une baisse relativement importante du nombre de véhicules neufs vendus en France. L’explication, selon les experts est toute trouvée : la crise du Covid-19. En effet, les entreprises ; dont les constructeurs automobiles ; ont dû fermer leurs portes, pendant longtemps, ce qui explique que moins de voitures neuves soient sorties des usines et mécaniquement se soient moins vendues.
En outre, mis en isolement, les français ont moins utilisé leur véhicule et on a pu assister au développement du télétravail. Le besoin d’acheter s’est sans doute moins fait ressentir. Pourtant, alors que les restrictions se sont peu à peu levées, on constate même en janvier 2022 que les chiffres continuent de plonger après une remontée, pourtant, en décembre de l’année précédente.
En ce début 2023, c’est sans doute un autre phénomène qui va être mis en avant : la crise inflationniste. Avec la baisse du pouvoir d’achat, difficile pour les français d’arriver à mettre de l’argent de côté pour acheter une nouvelle voiture (même d’occasion) ou encore de prétendre à un prêt. Si ce premier point inquiète sans doute les acteurs du secteur, on assiste également à un autre problème : le fait que le monde de l’automobile n’arrive plus à séduire les candidats à l’emploi. Les raisons sont plurielles.
Secteur automobile : les problèmes de recrutement
Toujours à cause du Covid-19 ; ou grâce à lui comme pourraient le souligner certains français ; le monde du travail est en train de changer. Il est toujours un moyen de payer les factures, mais il doit se réinventer pour séduire les personnes qui veulent un emploi. Or, on peut dire que le secteur automobile coche toutes les cases de l’emploi que l’on ne souhaite pas avoir, du moins, si l’on tient compte des nouveaux critères des français.
Dans le but d’assembler les différentes pièces qui les constituent ; et même si l’automatisation a déjà permis d’alléger le travail des salariés, il faut travailler à la chaine. Une tâche répétitive et sans âme, qui répond tout à fait à la définition de l’aliénation, telle que la décrivait Marx. Alors que les habitants de l’hexagone ambitionnent d’avoir des responsabilités, de ne pas éprouver de lassitude, l’emploi ne répond déjà pas à ce qu’ils souhaitent.
Les voitures contribuent à la pollution et travailler dans le secteur automobile, c’est donc, en schématisant, se rendre complice de la dégradation de l’état de la Terre. Un autre point contre lequel les français sont de plus en plus nombreux à se lever et qui n’encourage pas à postuler.
Pourtant les constructeurs communiquent de plus en plus sur les progrès qui sont réalisés en la matière, avec l’apparition des véhicules électriques, bien sûr, mais aussi des moteurs hybrides, fonctionnant à l’hydrogène et autres technologies propres. Beaucoup d’usines dans ce secteur d’activité peuvent faire l’objet d’une délocalisation, dans le but de réduire les coûts. Un point qui inquiète toute personne qui attend de son emploi un minimum de stabilité.
Bien entendu, le mot qui peut aussi faire tiquer, c’est celui d’usine. Une image peu glorieuse y est attachée, parfois à tort, mais en tout cas, cela ne répond pas aux aspirations de tous les demandeurs d’emploi ou des jeunes à la recherche de leur premier job.
Les idées reçues ont la vie dure et l’une d’entre elles veut que le secteur automobile soit uniquement destiné aux hommes, ce qui est bien entendu faux. Pourtant, les femmes sont peu nombreuses à vouloir postuler, alors que l’année dernière, il y avait plus de 70 000 postes à pourvoir en France.
Alors, est-ce la fin du secteur automobile ? Sans doute pas, mais il est évident que la communication doit être de rigueur pour lever les freins, et convaincre notamment les jeunes. Les constructeurs s’y emploient pour faire évoluer l’image que véhicule (sans jeu de mot), le monde de la construction automobile.