Qu’est-ce qui se passe dans le monde du travail ?
La relance économique est plus forte que prévu, les annonces d’embauche pullulent sur les sites, mais face à cela, un vide. Les volontaires ne se bousculent pas pour y répondre. A tel point que certains secteurs, comme le tourisme ; un des plus impactés par la crise sanitaire ; est en train de revoir sa copie.
Les chefs d’entreprise, enthousiasmés par la reprise ont des projets plein la tête et ont à nouveau envie de conquérir le monde. Difficile, pourtant, de le faire sans équipe. Frédérik Cousin, un expert en recrutement le voit en ce moment tous les jours.
240 000 professionnels du tourisme n’ont pas repris leur poste. Diverses raisons à cela : les confinements leur ont permis de prendre le temps de s’interroger sur leur vie professionnelle. Vaine, pour certains, trop remplie, pour d’autres, ne leur laissant pas le temps de profiter de leurs proches. Secteur trop touché par la crise, d’autres encore se sont dit qu’il serait plus opportun de se tourner vers d’autres métiers qui ont continué à fonctionner, quitte à se former.
Pour lui, c’est clair, c’est le moment le plus opportun de changer de carrière et d’engager une reconversion professionnelle si on n’apprécie plus son activité ou ses conditions de travail. Bien sûr, il faut le faire de façon raisonnée, mais les opportunités d’emploi sont bien là et pas uniquement dans le tourisme.
Pour les candidats qui se diraient qu’ils n’ont pas l’expérience, cela commence à ne plus devenir un problème. Les entrepreneurs étaient-ils trop exigeants, avant la crise ? Ont-ils compris qu’un maximum d’enthousiasme et d’envie d’apprendre étaient tout aussi valables qu’un certain bagage ?
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Place aux softs skills
A la rentrée, lors de la rencontre des Entrepreneurs de France, le Medef soutenait que la reprise devait passer par des augmentations de salaire. Il faut rendre les postes attractifs. Dans ces conditions, on comprend qu’il est possible non seulement d’exercer un métier qui plairait vraiment, mais que le salaire donné en échange de ce travail pourrait être plus avantageux. Pourquoi hésiter ?
Cet expert assiste depuis quelques mois à un changement d’état d’esprit radical. A tel point que les entrepreneurs reconsidèrent parfois des candidatures qu’ils avaient pu écarter un peu trop rapidement. Les candidats potentiels sont motivés, mais n’ont pas la formation ou encore pas d’expérience, même à des postes relativement importants. Pourtant, ils ont postulé. Et c’est ce qui fait aujourd’hui toute la différence.
C’est à l’entrepreneur de donner une chance, de mesurer cet enthousiasme, les soft skills dont on parle tellement et qui font maintenant partie des critères de recrutement, cette envie d’apprendre sur le terrain. Ils n’ont rien à perdre à essayer et les candidats à l’emploi tout à y gagner.