Les confinements et la crise sanitaire du Covid-19 ont eu plusieurs effets sur les français, dont celui de les pousser à épargner. En 2020, 100 milliards d’euros ont été déposés sur les comptes courants. Pourtant, une banque a décidé de taxer les dépôts de ses clients. Peut-on craindre un effet boule de neige ?
Taxe sur l’épargne : serez-vous touchés par ce phénomène ?
La taxe sur l’épargne n’est pas nouvelle. Certaines banques privées appliquent déjà cela couramment. Attention, cela ne touche pourtant qu’une frange de la population assez réduite : celle des personnes qui peuvent faire des dépôts de plus d’un million d’euros.
Pourtant, la banque N26 a décidé que les dépôts dépassant le seuil des 50 000 euros, seraient eux aussi taxés. Cela est effectif depuis fin octobre 2020 et la taxe représente 0.5% de la somme déposée. Comme l’établissement est une banque dite grand public, faut-il s’attendre à ce que les autres banques françaises, à moindre échelle, décident de suivre leur consoeur ?
Cela pourrait inquiéter les petits épargnants et à juste titre. Car l’argent qui dort au sein des banques représente pour elles une gêne. A tel point que quand ces liquidités sont trop importantes ; les établissements bancaires doivent en mettre une partie à la BCE (Banque Centrale Européenne). Un service nullement gratuit car cette dernière leur prélève, elle aussi, une commission à 0,5%, ce qui représente près de 2 milliards d’euros par an, en moyenne.
Une future taxe sur les dépôts ?
Le pourquoi de cette commission ? Exhorter les entreprises à octroyer plus de prêts aux ménages ou même aux entreprises françaises. Or ; que ce soit les particuliers ou les professionnels sont frileux, dans ce contexte économique instable ; pour s’endetter dans le cadre d’un prêt ou un crédit immobilier.
Alors, allons-nous voir apparaitre une future taxe sur les dépôts ? Si les banques comprennent que cette décision serait bien entendu impopulaire, il n’en demeure pas moins que la question est en train d’être débattue. Certaines banques ; dont certaines banques en ligne (voir notre guide sur les cartes bancaires gratuites); y sont pour l’instant farouchement opposées. D’autres, par leur silence, laissent planer un doute.