Crise financière possible et dette publique : deux problèmes de taille
Elles ont déjà affronté la crise financière de 2008, et celle du Covid-19 aurait pu les faire vaciller. Cela n’a pas été le cas. Pourtant, malgré le renfort des fonds propres, les banques ont été fragilisées. En cause : la croissance économique qui n’est pas assez dynamique, mais aussi des taux d’intérêts trop bas, même si cette opinion n’est pas partagée par les consommateurs.
L’écart entre le taux d’usure notamment dans les prêts immobiliers n’est pas suffisant pour dégager une bonne marge. C’est notamment pour cela que les établissements bancaires se montrent si prudents face aux dossiers de demandes de prêts et refusent actuellement la plupart d’entre eux.
Une possible restructuration de la dette, mais aussi un défaut de paiement sont toujours à envisager et sachant que les banques sont partie prenante de la dette publique française, le risque est réel. En cas de tension sur les marchés financiers, les établissements bancaires seraient en péril. Ajoutons à cela qu’elles sont exposées aux différentes crises (dont économiques) qui touchent d’autres pays, même en dehors de la Zone Euro et cela pourrait poser de sérieux problèmes.
Un turn-over incessant des conseillers
C’est un constat : impossible de compter sur le même conseiller pendant des années. Ces derniers changent régulièrement d’emploi au bout de quelques temps car ils n’envisageaient pas le métier tel qu’il est aujourd’hui. Les conseillers ne sont plus vraiment là pour des missions de conseil, mais bien pour tenter de « vendre » des produits financiers aux clients, comme pourraient le faire des commerciaux, ce qui crée de la méfiance chez les clients. Ajoutons à cela des salaires qui ne sont pas forcément élevés et on peut aisément comprendre pourquoi le turn-over est continuel.
Banques en ligne et néo banques : des concurrents de poids
Elles ont émergé et après la première méfiance, ont su s’attirer les faveurs de nombreux français notamment les plus jeunes, même si l’on constate que de nombreuses personnes après 40 ans se détournent également des banques physiques, notamment pour réduire leurs frais. Les banques les plus chères en effet, n’hésitent pas à demander plus de 200 euros de frais de gestion de compte, chaque année à leurs clients. A l’heure de la baisse du pouvoir d’achat, toutes les économies sont bonnes à prendre, d’autant que certaines banques en ligne sont gratuites.
Les néobanques s’envisagent en premier choix avant d’avoir des projets qui nécessitent de revenir à des banques plus traditionnelles ou en complément, mais constituent néanmoins des concurrentes sérieuses, sans compter les plateformes de financement participatif qui permettent de s’affranchir des banques pour de nombreux projets.
Activités bancaires de plus en plus encadrées par la BCE et autres organismes de régulation, augmentation des fonds propres pour être conformes aux accords de Bâle III et nous avons encore des raisons de croire en la disparition possible de ces entités. Si leur stabilité était remise en jeu ; comme cela a pu être le cas aux Etats-Unis, qu’adviendrait-il de l’argent des français ?