Se sentir bien au travail. Un sujet toujours d’actualité au regard du temps que nous y passons. Alors que les prises de conscience se font un peu partout avec pour conséquences l’émergence de phénomènes inconnus, il y a quelques années ; comme le fort taux de démission et la démission silencieuse ; est-ce que la donne a changé ? Il semblerait que non.

1 sur 5 : les résultats d’une enquête sur le bien-être au travail

Cette enquête a été menée sur presque 16 000 personnes, dans des entreprises travaillant dans différents secteurs et de tailles diverses et ce, dans 12 pays, afin de mesurer et quantifier le nombre de salariés qui se sentent bien dans leur travail ou non.

Bien entendu, nous avons souhaité nous attarder sur ce qui ressort sur nos compatriotes. Il faut d’abord savoir que sur l’ensemble des personnes ayant répondu, 27% avouent ne pas avoir « une bonne relation avec leur travail ». Le pourcentage de 27% sous-entendant la moyenne internationale, qu’en est-il des français ?

La réponse est alarmante car ce baromètre fait émerger que seul 1 employé sur 5 se sent bien au travail. La France se situe donc largement au-dessus de la moyenne en termes de mal-être professionnel.

Pourquoi est-ce important d’entretenir une bonne relation avec son travail ?

Comment a été menée cette enquête ? Elle a utilisé des critères qui concourent à se sentir bien sur son lieu de travail comme l’épanouissement, la possibilité de suivre des formations pour développer ses compétences ou encore le lieu de travail. En tout, 6 moteurs, mais aussi 50 éléments qui contribuent à ce qu’une personne ; quelle qu’elle soit ; puisse considérer qu’elle se sent pleinement bien lors de son travail.

Mais que veut dire exactement « être bien au travail et avoir une bonne relation avec lui » ? Selon le responsable de cette étude ; Cédric Coutat de HP ; il s’agit de pouvoir être soi-même et notamment de pouvoir « trouver un bon équilibre entre vie personnelle et professionnelle ».

Qu’attendent les salariés et est-ce nouveau ?

Sans doute que le fait de ne pas se sentir épanoui au travail n’est pas nouveau. Mais le confinement lors de l’épidémie de Covid-19 a été un vrai révélateur du mal-être et trois ans après, ce sentiment perdure. Productivité qui laisse à désirer, désengagement, sentiment de rupture, mais aussi impact sur l’estime de soi et le sentiment d’être en échec professionnel : les mots employés par les personnes interrogées sont forts et surtout inquiétants pour les entreprises qui les emploient. Car cela a forcément une incidence sur le chiffre d’affaire.

A l’heure où l’on doit mettre en place une stratégie RSE, les conditions de travail des salariés doivent être au cœur de toutes les préoccupations.

Comme dit, la démission silencieuse ; soit le fait de ne faire que le strict minimum au travail dans le but de ne pas se faire renvoyer ; est un phénomène qui prend de l’ampleur, tout comme la démission tout court. La peur de la perte d’emploi n’est plus si forte, même en période de crise et l’étude le confirme. 71% des français qui ont participé à l’enquête menée par HP avouent qu’elles songent quitter leur structure.

Autre nouveauté : le montant du salaire n’est plus forcément un moteur puisque 79% des français sont prêts ; pour un travail qui leur plait plus et qui donc a une incidence sur leur épanouissement ; à gagner moins.

Désormais plus en quête de sens, les salariés français veulent se sentir en phase avec les valeurs de leur entreprise. Un point que relaye Cédric Coutat qui confirme qu’il est important que les méthodes de travail doivent changer à partir de maintenant. Il ne s’agit certainement pas d’une phase, d’une lubie, mais d’un tournant. Un message qui doit être entendu par les employeurs sous peine de perdre rapidement leurs employés…