Internet peut être utilisé pour beaucoup de choses, surtout depuis que l’actualité s’y est invitée. Chaque jour, notamment par le biais des réseaux sociaux, les abonnés et les internautes ont accès à des millions d’informations sous différents supports. Parmi elles, des fake news ; soit de fausses actualités. Pourquoi cela existe et comment faire pour se protéger de ces informations erronées ?

Les types de fake news auxquels nous pouvons être confrontés

Il existe différentes raisons pour lesquelles on fabrique des infox. Cela peut être dans un objectif :

  • politique ;
  • économique ;
  • dans le but d’attenter à la réputation d’une entreprise ou d’une célébrité ;
  • pour augmenter les revenus publicitaires, grâce aux clics des internautes ;
  • dérober des informations personnelles, dans le cadre du phishing (envoi de mail en se faisant passer pour une entité connue).

Les fake news peuvent être ciblées, utiliser des faux titres accrocheurs dans un but de lecture ; mais durant laquelle l’internaute se rend compte que le contenu n’a rien à voir avec ce qui était annoncé ; ou encore, en créant ce que l’on appelle un buzz (on parle aussi de post viral). L’objectif dans ce dernier cas est que cette fausse information gagne en popularité pour qu’elle soit affichée en tête des suggestions.

Enfin, par ce que l’on appelle la satire, une information peut être mal comprise ; car la personne qui la lit est réfractaire à ce type d’humour, ou n’en comprend pas les mécanismes.

Pourquoi fabrique-t-on des fake news ?

Le but de propager de fausses actualités est de manipuler l’opinion publique pour différentes raisons. Tous les jours, nous y sommes confrontés. Que ce soit grâce à des vidéos, des photos ou d’autres contenus, l’intérêt de la fake news peut être de choquer, d’attirer l’attention de l’internaute, afin de protéger les intérêts de certaines personnes, parfois (souvent) au détriment d’autres. Elles peuvent être l’œuvre de cybercriminels, d’une personne oeuvrant pour son compte ou payée par un tiers pour le faire.

Pour rendre les fake news crédibles et donc difficilement décelables ; d’où leur danger ; les personnes qui les créent utilisent ce que l’on appelle de l’ingénierie sociale ; c’est-à-dire qui « exploite l’erreur humaine » afin d’obtenir quelque chose en retour.

Alors que l’on pourrait parler de manipulation et de phénomène du moment, il faut savoir que cette stratégie était déjà utilisée auparavant par la presse écrite, dans le but de capter l’attention des lecteurs et ainsi augmenter le nombre de ventes. Les fake news ont simplement changé de médias et sont devenus plus fréquentes.

Le problème étant que les informations ; du fait du web et de sa présence sur l’ensemble de la planète ; touchent un public très large (plusieurs millions de personnes en seulement quelques minutes).

Propagande et désinformation : quelles différence ?

Comme dit, le fait de déformer une information ou d’en propager de fausses n’est pas l’apanage de l’époque actuelle. Cela était fait dans le but de vendre et donc à des fins mercantiles.

La propagande fait partie de l’Histoire et on peut par exemple mettre en avant celle qui a été utilisée par les nazis en Allemagne pour inciter à l’antisémitisme, celles imputables à l’Eglise catholique pour asseoir son domination ou encore ce que l’on a pu raconter aux Etats-Unis dans les années 1800 pour que la population se méfie des afro-américains.

Pourtant, même si on peut les trouver identiques, les fake news actuelles se démarquent par l’importance de leur influence et leur niveau de propagation. L’objectif et les moyens employés diffèrent également. On peut le voir avec ce qui a été fait dans le cadre de la guerre qui oppose l’Ukraine à la Russie où les deux nations ont toutes deux mis en place des fake news pour exagérer les horreurs effectuées par l’autre camp et qui ont été tirées de films très connus ou encore de guerres qui se sont passées avant (images d’archives).

La France n’est pas épargnée avec les scandales touchant la Première Dame ou encore l’idée que des votes aient été falsifiés grâce à l’aide d’un organisme américain qui aurait usé du même stratagème lors de l’élection de Donald Trump.

Fake news et réseaux sociaux

Le fait que des fake news se trouvent en grand nombre sur les réseaux sociaux peut avoir une influence sur la vie politique, des aspects économiques, de santé, scientifiques ou encore sociaux. Que ce soit en argumentant sur le fait que la Terre est plate, qu’il ne faut surtout pas se vacciner (par exemple pendant la crise du Covid-19) ou encore de remettre en question le changement climatique : les fake news ou ici post-vérité sont un phénomène qui prennent de plus en plus d’ampleur et permettent de réunir de plus en plus de personnes qui se rallient à une certaine cause, à une certaine manière de penser.

Les IA génératives à l’instar de ChatGPT, posent également problème, puisque l’on sait maintenant que la manipulation de l’opinion publique est l’utilisation malveillante la plus courante dans l’utilisation de l’IA générative comme le souligne dans son article ExpressVPN. C’est pourquoi les pouvoirs publics souhaitent surveiller internet de manière plus étroite. Une des actions qui a été mise en place, par le biais d’une loi, consiste en le fait qu’un post ne puisse plus être fait de manière anonyme et que l’on puisse ainsi remonter jusqu’à la source.

Quelles sont les actions des réseaux sociaux pour lutter contre l’infox ? Ils ont commencé à réagir. Quand ils constatent une fake new, ils peuvent prendre par exemple la décision de supprimer le compte émetteur. Attention dans ce cadre aux récidivistes. Mais ils ont aussi décidé de mettre plus en avant les sites officiels, de faire des collaborations avec des organismes indépendants qui travaillent sur la véracité des informations. Certaines chaines étrangères n’ont également pas droit de cité sur les réseaux sociaux.

Comment réagir face à une fake news ?

Comment reconnaitre une fake new et donc comment s’en protéger ? Cela peut sembler difficile puisque tout est fait justement pour que l’on y croie ! Cependant, il faut en premier lieu vérifier la source de l’information et voir si d’autres médias la relaient également (on parle de médias connus et donc fiables). Certains éléments ; comme cela peut être le cas dans les mails frauduleux ; peuvent aussi mettre la puce à l’oreille, comme le fait que le contenu contienne des fautes d’orthographe ou de grammaire.

Afin de limiter la propagation, on doit signaler ce que l’on pense être une fake news au réseau social sur lequel on a pu la voir. Il existe un raccourci chez bon nombre d’entre eux ; même si la démarche n’est pas encore généralisée ; pour le faire.

Il est évident que pour se protéger des fausses informations, le meilleur conseil que l’on puisse donner est de se rendre sur les réseaux sociaux de manière moins fréquente.

Quand on le fait, mieux vaut ne pas divulguer des informations personnelles qui peuvent être retournées contre soi (es fake news touchant des particuliers existent également comme on a pu le constater notamment avec l’affaire Samuel Paty) et faire appel à son sens critique pour voir s’il s’agit d’une information réelle ou pas.