La société est forcément impactée quand se produisent des événements politiques. Alors que la montée du RN pouvait déjà créer une certaine tension, la motion de censure prononcée à l’encontre du gouvernement Barnier a été la goutte d’eau, avec l’impossibilité (pour l’instant) de voter le budget 2024. En ce qui concerne le marché de l’immobilier, cela change quoi ?

Pas de nouveaux projets de loi en vue

Des projets de réforme étaient dans les starting-blocks et les taux commençaient doucement à baisser ; soit deux très bonnes nouvelles pour les personnes désireuses de devenir propriétaires et les investisseurs. Cependant, tout a changé notamment avec la censure car il n’est plus possible de voter de nouvelles lois. Tout est mis sur pause en attendant la reconstitution d’un autre gouvernement et sa mise au travail, ce qui peut prendre du temps.

MaPrimeRénov’

Par contre, il est toujours possible, si l’on souhaite maintenir son projet, de compter sur MaPrimeRénov’ puisqu’elle est prolongée jusqu’à la fin de l’année 2025. Cela ne veut pas dire que les conditions soient identiques à celles d’avant : les subventions sont réduites pour les chauffages au bois, tout comme les plafonds d’aide ont été revus à la baisse pour les ménages modestes. Au Pays Basque, l’encadrement des loyers a été inscrit dans la loi. Les maires ont davantage de pouvoir pour encadrer les pratiques des locations de meublés touristiques dans le cadre de la loi anti-Airbnb qui limite, entre autres, les avantages fiscaux.

Immobilier neuf

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Par contre, il faudra sans doute attendre pour pouvoir acheter une maison neuve ou un appartement neuf y compris dans des secteurs non tendus en comptant sur un PTZ. Les primo-accédants peuvent être obligés de renoncer temporairement à leur projet. Si vous n’êtes pas concernés par l’obtention d’un PTZ pour votre projet, vous pouvez voir les programmes immobiliers commercialisés dans toute la France sur Plan Immobilier, un leader du secteur.

Idem sur la fiscalité des meublés ; qui devait s’aligner sur celle des locations nues ; ou encore sur l’assouplissement sur l’interdiction de louer des biens classés G, dès l’année prochaine. Mais il y a une conséquence : si les locataires peuvent considérer cela comme un répit, tout comme les propriétaires, cela aggrave la crise du logement déjà très présente dans les grandes villes.

Les investisseurs immobiliers deviennent sceptiques

La probabilité qu’un autre parti arrive au pouvoir peut inquiéter les investisseurs, car cela peut changer beaucoup de choses en ce qui concerne l’immobilier, à savoir le prix des biens, les taux d’intérêt demandés par les établissements bancaires ou encore les obligations réglementaires auxquelles seraient susceptibles de répondre les vendeurs.

Beaucoup de personnes pourraient vouloir attendre que le pays retrouve une certaine stabilité avant de poursuivre leur projet d’acquisition ; que ce soit pour acheter leur résidence principale ou pour leur investissement immobilier locatif. Que ce soient des primo-accédants, des investisseurs locatifs : la possible remontée des taux peut faire hésiter d’autant que les vendeurs ne seront plus forcément enclins à vendre dans un climat politique incertain.

Les marchés financiers s’affolent

Une crise politique s’associe souvent à une crise financière. Si l’on peut se permettre d’attendre, mieux vaut le faire car il est tout à fait possible que les taux d’intérêt augmentent ; ce qui rendrait les crédits immobiliers encore plus chers qu’ils ne le sont maintenant. Cela ne veut pourtant pas dire que tout s’arrête. Une estimation de prix est toujours une question que l’on peut poser, tout comme on peut étudier la faisabilité de son projet d’acquisition.