Mais quand on souhaite investir dans une SCPI (Société Civile de Placement Immobilier), est-ce que cela signifie pour autant qu’il faille s’abstenir de se tourner vers celles de bureaux ? Ces entités ont dû, elles aussi, évoluer et trouver de nouvelles manières de concevoir les espaces professionnels. Cela peut élargir le champ des possibles pour d’éventuels investisseurs et les rassurer. Explications.
L’essor du télétravail : explication d’un phénomène qui persiste
Travailler à distance n’est plus une utopie grâce aux nouvelles technologies. Cette transition digitale s’est malgré elle accélérée avec la crise du Covid-19. Un mal pour un bien ? Il est évident que beaucoup de français y ont gagné en qualité de vie. Ils pouvaient exercer leurs tâches habituelles, mais aussi assister à des réunions directement de chez eux. Cette nouvelle manière de faire correspond à l’envie massivement exprimée de pouvoir plus facilement concilier vie professionnelle et personnelle et de pouvoir organiser son emploi du temps plus librement.
Les chefs d’entreprise y trouvent également un intérêt car si la tendance venait à persister voire à se démocratiser plus largement avec l’essor des nouvelles technologies, ils pourraient toujours compter sur les compétences de leurs salariés, sans déclin de leur chiffre d’affaires et en économisant sur les frais inhérents à la location de bâtiments commerciaux ou d’affaires car ils ne seraient que ponctuels.
Cela a eu évidemment au cours de ces dernières années une conséquence sur le marché de l’immobilier d’entreprise. Vacance de bureaux, demande en chute libre notamment en Ile-de-France, mais aussi en région, les pourcentages donnés par certaines études sont très clairs à ce sujet, surtout quand on étudie le marché de 2020 par rapport à l’année précédente.
Quelle est l’incidence du télétravail sur les SCPI dites de bureaux ?
Les meilleures SCPI de bureaux fondent leur fonctionnement sur la location d’immeubles de bureaux. Les investisseurs achètent des parts de ces derniers en fonction de la somme dont ils disposent et perçoivent au prorata un loyer ; du fait de leur statut de propriétaires ; sans avoir pourtant à gérer les tracas qui y sont généralement inhérents ; puisque c’est le rôle de la SCPI.
Il est donc normal de s’inquiéter de l’avenir de ces structures si le télétravail commence à devenir la norme et que de nouveaux outils et manières de travailler issues des nouvelles technologies facilitent cette transformation comme cela est déjà le cas.
Pourtant, les SCPI prouvent encore une fois qu’elles savent s’adapter et se montrer résilientes. La preuve la plus flagrante consiste bien entendu en leur rendement annuel qui, même en 2021 était de 4,19% en moyenne. Par rapport à leurs consoeurs plus diversifiées, la collecte nette qu’elles réalisaient était plus importante (45% contre 27%). Comment expliquer cette performance qui semble aller en contradiction avec toutes les tendances ? Tout simplement parce que les SCPI se font fort, dans tous les domaines, de privilégier les actifs immobiliers très qualitatifs.
En outre, le fait d’investir dans des zones dynamiques ; mais surtout ne se limitant pas à un seul secteur géographique (diversification) leur permet de pouvoir mutualiser les risques et donc, mécaniquement, de les diminuer ; ce qui est bien perçu par les chefs d’entreprise et les grands groupes soucieux de leur image. Il s’agit donc toujours d’une formidable opportunité pour des investisseurs intéressés par ce produit et en quête d’un rendement annuel intéressant.
Est-ce qu’il y aura toujours une demande pour de la SCPI de bureaux ?
La question mérite d’être posée, surtout quand on souhaite investir de l’argent et que l’on se demande si c’est le choix le plus judicieux. Il peut sembler complètement contradictoire de vouloir investir dans des espaces professionnels si la demande est plus faible. Pourtant, elle n’a pas disparu : elle s’est juste transformée. L’intelligence des SCPI a été d’accepter cette mutation et d’écouter les nouveaux besoins qui se faisaient entendre pour y répondre.
Dans ce cadre, les espaces de travail qui sont proposés à la location font la part belle à la collaboration : ouverts pour la communication et l’échange, mais aussi fermés quand certains dossiers ou certaines tâches nécessitent du calme et de la concentration : on peut dire que les immeubles de bureaux ressemblent aux désidératas des salariés.
Grands gagnants de cette mutation du travail et de la répercussion sur les immeubles professionnels : le coworking. Entre le taux de remplissage qui peut atteindre les 91% et le nombre de ces espaces de travail qui a augmenté partout en France ; et surtout dans les grandes villes ; une nouvelle tendance est clairement en train de se dessiner. Cette flexibilité conjointement souhaitée par les salariés et par les chefs d’entreprises soucieux de limiter leurs charges plait et les demandes sont fortes et constantes, notamment quand le télétravail ne se limite qu’à certains jours de la semaine.
Il n’est plus nécessaire d’acheter des actifs immobilier, mais on peut louer des bureaux de standing et y faire venir au besoin ses salariés pour des rencontres ponctuelles, des réunions ou des tâches qui doivent se faire en présentiel, notamment des rendez-vous clients. Même si tout investissement suppose une part de risque, quel que soit le produit choisi, un particulier peut donc être rassuré sur la pérennité des SCPI de bureaux et donc y investir de l’argent.
