Alors que certaines prévisions sont bonnes pour l’année prochaine, la fin d’année est difficile pour les banques, dont certaines sont en train d’accuser une chute au niveau de leurs actions boursières. Faut-il s’en inquiéter ou n’est-ce vraiment que passager ?

Pourquoi les banques sont-elles en difficulté ?

Depuis la fin du mois de novembre, on peut voir que les actions des banques françaises (mais cela se constate également au niveau européen et américain) sont en train de doucement chuter. Que se passe-t-il ?
Sur les supports graphiques, on peut voir que les taux d’intérêt à 10 ans ont clairement fait pencher la balance à la baisse. L’évolution des taux est intimement corrélée à la rentabilité des établissements bancaires. Or, en ce moment, nous vivons une période inflationniste qui semble s’étirer dans le temps, même si les plus optimistes pensent que le pire est déjà passé. C’est en tout cas, ce que l’on pense aux Etats-Unis où la situation est un peu la même. Or, avec une politique monétaire sévère, l’activité économique s’en ressent forcément.

Entre le prix de l’énergie qui flambe, les prix de l’immobilier (sans compter les taux d’intérêt et les autres conditions d’octroi) qui n’incitent pas à acheter, les banques connaissent un véritable épisode de tension : les français (mais aussi donc les européens et les américains) ne souscrivent plus autant de crédits. Tributaires donc de la trajectoire de la croissance économique, les banques sont en difficulté ; que l’on espère passagère. Elles ont l’espoir, cependant, de s’en sortir mieux en 2023.

De forts profits sont-ils à espérer l’année prochaine ?

Ce ne sont pour l’instant que des spéculations. Certaines personnes sont plus pessimistes que d’autres. Mais si l’on peut craindre une certaine part de récession l’année prochaine, d’autres indicateurs laissent à penser qu’au contraire, certains gros profits sont à attendre. Alors pour que pour le marché des actions (tous secteurs confondus), les statistiques des analystes financiers suggèrent une hausse de seulement 2% en 2023, pour celles des établissements bancaires, on table plutôt sur une hausse de 16%.

On peut donc parler de forts profits. En attendant, la situation est aussi bien inconfortable pour les banques que pour les personnes qui ont acheté des actions. On se souvient à cet effet du mouvement de dévalorisation qui a suivi la crise de 2008. On peut dire que ; comparativement à d’autres ; les actions des établissements bancaires s’achètent à bon prix.

Elles doivent attendre que leur cours remonte, l’année prochaine et donc tabler sur le fait que les prévisions des experts soient exactes pour 2023. En effet, le rendement des dividendes, pour 2023 pourrait avoisiner les 7%, ce qui permettrait aux banques de pouvoir procéder à des rachats d’actions pour favoriser le retour des actionnaires devenus frileux et rassurer ceux qui sont restés fidèles, malgré les temps de crise.

Il ne faut pas oublier que leurs fonds propres amassés depuis une quinzaine d’années est un matelas épais qui amortit considérablement les problèmes éventuels. Quant au coût du risque des banques, qui est relativement stable, une évolution serait plus que préjudiciable. Pour que la situation s’inverse, il faudrait que le prix des énergies chute de façon drastique. A ce moment, la donne ne serait plus du tout la même et les banques ne seraient d’ailleurs pas le seul secteur à qui cela profiterait. Est-ce que cela est possible ?

Le débat fait rage, mais personne ne possède encore la réponse et les arguments dans un sens comme dans l’autre ne laissent paraitre aucune tendance significative pour le moment.