Comment pourrait être utilisée votre épargne pour rebooster l’économie française ?
200 milliards d’euros. C’est la somme que pourrait atteindre en fin d’année l’épargne des français, réunie en seulement un an. Quand la crise sanitaire du Covid-19 a commencé et que la situation s’est durcie avec les confinements, nous avons basculé dans une crise économique. Quelque chose qui fait peur aux français. Pour pallier à cela, ceux qui le pouvaient ont épargné. En 2020, 111 milliards d’épargne ont été placés.
Si l’on parle en ce moment d’une contribution exceptionnelle de la part des plus aisés ; cela n’est pas la seule piste évoquée pour relancer l’économie. Bercy planche sur un projet avantageux de donations entre générations, avec la possibilité de transmettre jusqu’à 150 000 euros sans payer d’impôts. Actuellement, il est possible de transmettre 131 865 euros tous les 15 ans, à chacun de ses enfants. Le délai serait raccourci, et la somme donc augmentée. Un projet à l’étude, mais qui n’entrerait pas en vigueur tout de suite.
Entre le couvre-feu à 18 heures et les départements confinés le week-end, on peut dire qu’il est difficile de faire repartir la machine. Le chômage partiel a aidé une certaine frange de la population qui peut se targuer d’avoir su préserver son pouvoir d’achat ; contrairement à une autre partie des français qui s’est enfoncée encore plus dans la paupérisation.
Impôt temporaire de solidarité ?
La gauche avait souhaité, dès le printemps dernier, taxer à hauteur de 0,5% les personnes ayant des encours de plus de 30 000 euros sur des contrats d’assurance-vie. La majorité n’avait pas souhaité donner suite ; alors que Rémi Féraud ; sénateur socialistes et de grands patrons français comme Louis Gallois continuent à penser qu’il s’agit d’une piste à creuser. Une taxe exceptionnelle sur une durée qui n’excéderait pas les deux ou trois ans serait un moyen d’amasser de l’argent pour relancer l’économie. Ce que confirme l’économiste Philippe Aghion.
Pour eux, il ne faut pas mettre d’impôt généralisé ; ce qui pénaliserait d’autant plus les 20% de personnes qui n’ont fait que s’endetter davantage pour survivre, depuis le début de la crise et la perte de leur emploi. Pour tous les experts, il y a deux problèmes qui ne doivent pas être résolus en même temps. Il faut en premier lieu relancer l’économie et ensuite, quand cela sera fait, s’inquiéter du remboursement de la dette.