Quand elle a besoin de billets, une personne a le choix : le faire au guichet de sa banque, à un guichet automatique ; toujours dans sa banque ou sur un autre guichet. Seul problème de cette troisième solution : des frais appliqués, prélevés par sa banque. Et depuis deux ans, cette augmentation est régulière. Pourquoi et comment éviter cela ?
Pourquoi les retraits d’espèces deviennent-ils de plus en plus cher ?
Si retirer de l’argent aux distributeurs automatiques de billets (DAB) de sa banque, partout en France est toujours gratuit, ce n’est pas toujours le cas quand on en prend à des DAB de banques concurrentes. Ces retraits déplacés peuvent coûter un peu d’argent au bout d’un certain nombre de retraits. En effet, les banques ; conscientes qu’il n’est pas toujours possible en fonction de ses besoins ; de trouver le bon guichet, concèdent un quota mensuel de quelques retraits hors réseau qui peuvent donc ne pas être facturés.
Pourtant ; le quota variant selon les établissements ; après, la banque facture. Depuis quelques années, on s’aperçoit que non seulement le montant pour ces prélèvements hors quota évolue et pas en faveur du client ; mais aussi que ledit quota est en train de diminuer. En d’autres termes, vous pouvez retirer de l’argent hors réseau moins souvent et en plus, cela vous coûte plus cher.
Ces pratiques sont en outre majoritairement partagées par l’ensemble des banques. Si seulement 91,1% d’entre elles faisaient payer des frais, après une baisse à 85,6% en 2015, elles sont à nouveau 90% à le faire cette année. Alors que les frais moyens constatés toujours en 2015 ; étaient de 0,83 euro ; cette année, il faut s’attendre à payer 0,92 euro à chaque retrait. Il ne faut donc pas s’étonner de payer jusqu’à 1,50 euros, quand on retire de l’argent dans un autre DAB.
La moyenne des retraits autorisés étaient en 2013 de 3,95 ; soit presque 4 retraits mensuels gratuits. En 2022, on ne peut en faire que deux voire trois.
Hausse des retraits dans les DAB : pourquoi ?
Comment expliquer cette hausse ? Ces distributeurs représentent un coût pour les banques qui doivent déjà les faire installer, mettre de l’argent liquide dedans et faire assurer leur maintenance. A chaque fois qu’un client venant d’une autre banque fait une demande sur le DAB d’un établissement concurrent, celui-ci répercute une partie du coût sur la banque du client, par le biais d’une CIR (Commission Interbancaire de Retrait). Le montant de cette dernière a augmenté de 56% depuis 2 ans, augmentation qui est, elle-même, donc, répercutée sur les clients.
Si nous venons d’expliquer la raison de l’augmentation des prix pour les consommateurs, qu’en est-il de celle au niveau des banques ? C’est le réseau d’interbancarité qui l’a décidée en affirmant pourtant que cela n’aurait pas d’incidence pour les clients.
Elle peut s’expliquer de deux manières : l’engouement du public pour les banques en ligne, qui, de facto, ne possèdent pas de DAB, du fait de leur dématérialisation. Les banques physiques veulent les mettre plus à contribution. Enfin, comme dit plus haut, le paiement en liquide devient de plus en plus rare ; alors même que les DAB doivent toujours être opérationnels ; les clients privilégient le paiement sans contact pour les petites dépenses.
Comment réduire les frais de retrait ?
Le client doit-il forcément être victime de cette hausse ? Non, il existe des solutions. En premier lieu, bien sûr, favoriser le retrait dans son réseau bancaire quand cela est possible. Certaines banques comptent mutualiser leurs DAB pour aider les clients et réduire, par la même occasion les coûts générés par ces machines dont le nombre est en train de se réduire.
Dernière solution, changer de banque et favoriser les banques privées ou certaines banques en ligne qui offrent une vraie gratuité sur les retraits.