Une progression de 12 points sur un mois
Voilà qui ne manque pas de stupéfier les acteurs du secteur. La hausse brutale des taux, couplée à celle des taux directeurs par la BCE écarte de plus en plus de candidats à l’achat. Si c’étaient les ménages les plus modestes d’abord, de nombreux dossiers que l’on aurait pu qualifier de bons, l’année dernière, ne passent désormais plus en banque.
Alors qu’en juin, le taux d’emprunt moyen était d’1,52%, il est passé à 1,64% en cette mi-juillet. Pour celles et ceux qui ne sauraient pas à quoi cela correspondrait réellement, cela suppose que pour un crédit sur 15 ans, les taux moyens demandés par les établissements bancaires sont de 1,36%.
Sachant qu’un prêt immobilier se rembourse en général sur 20 ans en France pour avoir des mensualités moins importantes, il faut tabler désormais sur un taux à 1,49% et 1,59% pour les prêts encore plus longs, de 25 ans.
Le taux d’usure est le taux maximal que les banques peuvent demander pour un prêt. Elles sont tenues de ne pas le dépasser. Comme il est de 2,60% pour les crédits de moins de 20 ans et de 2,57% pour les prêts de plus longue durée, n’est-il pas à craindre que la hausse atteigne ces plafonds d’ici quelques mois ?
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Peut-on encore acheter un bien immobilier en juillet 2022 ?
Avec l’inflation, l’Observatoire Crédit Logement CSA observe que seulement 4% des emprunteurs sont actuellement en possibilité de supporter des taux allant jusqu’à 2,25%. Pour pouvoir prétendre à un crédit, avec toutes ces données, il faut que les ménages acceptent un prêt de plus longue durée ; donc avec un taux plus important, pour tenir compte du risque.
C’est la seule possibilité pour ne pas dépasser un taux d’endettement à 35%, condition sine qua none pour que le crédit soit accepté. Mais cela suppose donc de payer nettement plus chère sa maison. Inflation notamment due à la guerre entre la Russie et l’Ukraine, baisse du pouvoir d’achat, flambée des prix de l’immobilier et hausse des taux ont eu raison de nombreux candidats à l’achat.
Le marché se porte mal, désormais avec une chute des demandes de prêts de 9% entre avril 2021 et avril 2022.