Même quand la crise sanitaire battait son plein, l’immobilier a su tirer son épingle du jeu. Il est certain que le Covid-19 est loin d’être une menace écartée, pourtant le secteur immobilier flambe. Que faut-il en penser, en ce tout début d’année ?

Les prédictions dans l’immobilier pour 2022

Nantes, Rennes, les villes situées le long des littoraux sont celles qui voient le prix de l’immobilier s’envoler. Alors qu’auparavant la hausse des prix était géographiquement sectorisée, cela devient uniforme. En un an, d’octobre 2020 à 2021, on a comptabilisé 1 198 000 transactions immobilières, ce qui constitue un nouveau record.

Les français n’ont pas oublié leur projet de déménager et d’acheter, qui a le plus souvent germé pendant les périodes de confinement. Les investisseurs locatifs ne sont pas en reste et ont voulu profiter des taux de prêt bas proposés par les banques pour pouvoir acquérir des biens immobiliers. Pour autant, l’achat peut devenir problématique pour les acquéreurs. Déjà cette hausse des prix qui peut dépasser les 6% depuis l’année dernière suppose de devoir emprunter plus.

La demande se porte principalement vers les maisons avec extérieur, raison pour laquelle le prix a augmenté de plus de 8% pour ce type de biens depuis un an. Dans certains secteurs ruraux ; qui sont devenus l’Eldorado des citadins désireux de changer de rythme de vie ; les maisons ont connu une hausse de plus de 11%.

Outre le prix auquel il faut s’attendre à payer le bien, les conditions d’octroi se sont durcies au niveau des banques. Ces dernières, dès à présent, sous peine de sanctions, doivent suivre à la lettre les recommandations du Haut Conseil de Stabilité Financière.

Cela fait un an que les banques sont mises en garde et cela s’applique désormais depuis le 1er janvier 2022.

Pas question de dépasser une durée de remboursement de 25 ans. Soit, le taux d’endettement a été revu à la hausse (lui aussi), passant à 35%. Cela devrait être une bonne nouvelle, mais dans ces 35%, on doit désormais inclure le montant de l’assurance emprunteur. En fonction des profils (âge, état de santé, métier à risque, hobby extrême, être fumeur), le montant des cotisations peut rapidement monter ; ce qui implique que le taux d’endettement est plus rapidement atteint. La conséquence étant que la banque dit non à la demande de crédit immobilier.

Sera-t-il possible d’emprunter ou de louer en 2022 ?

Seule possibilité pour s’en sortir au mieux : passer par des courtiers en crédit immobilier pour trouver la meilleure offre de crédit et une bonne assurance emprunteur (en optant pour la délégation d’assurance, quand cela est possible) et surtout avoir un apport personnel.

Certaines banques continuent à ne pas en demander mais cela devient de plus en plus rare. En fonction des établissements (ce qui contribue un critère de choix sans doute, pour les candidats à l’achat), la somme épargnée demandée peut considérablement varier : de 10% de la valeur du bien à 30% parfois.

Difficile pour certains ménages de mettre autant de côté, même en souhaitant ardemment être propriétaires. Cela revient à dire qu’en 2022, les personnes de condition modestes ne pourront pas prétendre à la propriété.
Il leur faudra peut-être se tourner de nouveau vers la location. Pourtant, ce secteur, lui aussi, peut ne plus répondre à leurs besoins.

Confrontés au nouveau DPE mis en place, des bailleurs ne pourront bientôt plus louer leur bien, trop énergivores (classés G), à moins d’effectuer des travaux de rénovation énergétique. Beaucoup ne sont pas prêts à mettre autant d’argent pour transformer leur bien. Ils préfèreront vendre, tant qu’il est encore temps…