Pourquoi cette pénurie de biens immobiliers ?
Se heurter aux murs, en cas de rebond de cette épidémie, ou d’une autre, n’est pas envisagé pour bon nombre de français. Déménager est devenu une priorité et quand ils ne peuvent pas acheter, ils louent. Mais pourtant, cela n’est pas si simple. En se penchant sur les sites des agences immobilières ou encore des notaires, les biens immobiliers à vendre ne se bousculent plus.
Pour les professionnels du secteur, interrogés sur le phénomène, en termes de demandes et d’attentes, il y a bien un avant et un après Covid-19. Les personnes ont pris conscience qu’il était important de se sentir bien chez soi. Quand cela ne leur convient plus, ils rénovent, améliorent, agrandissent. Quand cela n’est pas possible, ils cherchent ailleurs.
Malheureusement, la demande est plus forte que l’offre en la matière. Cela se voit surtout au niveau des maisons. Les annonces depuis deux ans ont baissé de 22%, ce qui est énorme. Pour les appartements mis en vente, cela est moins significatif mais ne représente quand même pas la norme selon les experts : 4% de baisse, chaque année, depuis 2020.
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Hausse des prix dans l’ancien comme dans le neuf
La conséquence est logique : les prix s’envolent et ont augmenté en moyenne de 12,7% depuis le début de l’année 2020. Là encore, les prix demandés pour les appartements affichent une hausse, mais moins notable, même si elle représente quand même 7,2% en deux ans. Les propriétaires qui veulent vendre leur bien se frottent les mains. L’année dernière, ce ne sont pas moins de 1 178 000 biens qui ont été achetés, ce qui constitue une année record en termes de ventes, toujours selon les professionnels de l’immobilier. La plupart d’entre eux étaient des maisons.
La hausse des prix ; très significative dans de nombreuses régions de France ; mais aussi les conditions d’octroi de prêt qui se durcissent, avec la crainte d’une hausse, là aussi des taux, inquiètent les français qui souhaiteraient accéder à la propriété en 2022. Le secteur de la construction n’est pas au meilleur de sa forme avec des matières premières qui ont du mal à être acheminées, des prix galopants et donc des retards dans les livraisons.
Prendre la décision d’acheter dans le neuf pour payer moins cher ses frais de notaire (3% au lieu de 8%) est à peser, car les constructeurs et les promoteurs répercutent cette hausse sur le prix de vente également. Ancien ou neuf, même combat, pourrait-on dire, même si les explications sont différentes. 2022 : une mauvaise année pour devenir propriétaire ?