L’immobilier reste-t-il encore une valeur sûre ?
Quel est le placement le plus rentable ? L’étude menée par OpinionWay démontre que l’amour des français pour la pierre reste inchangé même si beaucoup restent prudents face au contexte actuel. Entre les placements bancaires, les contrats d’assurance-vie, qui affichent des pourcentages tout à fait corrects (respectivement 22 et 18%), c’est tout le même l’immobilier qui sort grand vainqueur avec 33% des sondés qui le mettent en première position.
Mais l’immobilier, désormais est devenu un vaste terrain de jeu pour les investisseurs. C’est clairement l’investissement locatif qui a le vent en poupe notamment pour les moins de 35 ans et les plus de 65 ans. Contre toute attente, les SCPI ; qui permettent de devenir propriétaires de parts d’immeubles mis en location et qui affichent parfois des taux de rendement tout à fait insolents de plus de 6% annuels ne convainquent que 6% des habitants de l’hexagone. Le dispositif est-il encore mal connu ou fait-il peur ? L’enquête ne le dit pas.
Concernant les achats immobiliers et le prix de vente des biens, les personnes interrogées se montrent plus prudentes et affichent un certain pessimisme. Seuls les moins de 35 ans peuvent que les prix vont rester stables, alors que pour 91% des autres personnes sondées, c’est le contraire : ils craignent encore des hausses.
Taux qui augmente : le point de non-retour à ne pas dépasser pour les français
Acheter : beaucoup de français en rêvent encore, mais pas à tout prix, notamment à cause des taux pratiqués désormais par les banques. Alors que la barre des 2% vient d’être franchie par quasiment tous les établissements, et que l’on attend des taux avoisinant les 3% cette année, qu’en pensent les potentiels acquéreurs ? Cela serait clairement un frein à l’achat. Déjà 29% des personnes interrogées souhaitent mettre leur projet en stand-by dès lors que le taux d’intérêt est à 2% sur 20 ans et 3% sur 25 ans (ce qui est donc actuellement le cas).
Un taux d’intérêt à 3% serait tout à fait rédhibitoire pour 58% d’entre eux alors que 15% attendraient le seuil des 4% pour renoncer à leur projet d’achat. Pourtant, quand il s’agit de rêve ; notamment quand un déclic s’est produit pendant la crise du Covid-19 ; il semble que rien ne puisse venir se mettre en travers de sa réalisation, y compris des taux qui augmentent, puisque pour 26% des sondés, le taux ne sera jamais un obstacle s’ils comptaient vraiment acquérir une maison ou un appartement. Il faut préciser que les personnes qui ont cette réponse se situent dans la tranche des moins de 35 ans et touchent 3 500 euros et plus chaque mois.
Les ménages plus modestes, même en dehors de cette enquêtes ont, quant à eux, exprimé de vives inquiétudes sur la hausse des taux, mais aussi sur les conditions d’octroi de crédit immobilier qui se durcissent de plus en plus.