Interrogé sur Europe 1, Louis Gallois suggère la mise en place d’un impôt temporaire de solidarité, pour venir en aide aux personnes qui seraient les plus touchées par la crise économique du Covid-19.
Taxe de solidarité exceptionnelle Covid-19 : qui paierait et pour qui ?
Louis Gallois part d’un constat simple. La crise du Covid-19 qui était au départ une crise sanitaire s’est transformée en crise économique. Les personnes les plus touchées étaient déjà celles qui avaient une situation précaire. On peut citer les jeunes, mais aussi les personnes ayant des CDD dans des domaines tels que l’hôtellerie ou la restauration. Tous ces établissements ne pouvant pas encore ouvrir, elles sont en train de s’endetter, pour faire face.
A contrario, les chiffres montrent que, pendant les confinements, notamment, une certaine tranche de la population (30%) a épargné massivement. Deux tableaux s’affrontent alors : des personnes aisées qui ont pu s’enrichir davantage, et des personnes qui s’enfoncent dans la paupérisation (là encore 30% des français).
Pourquoi, alors, ne pas mettre en place un impôt temporaire de solidarité, sur deux ans (2021 et 2022), pour aider à lutter contre ces inégalités ? Cet impôt ne serait payé que par les tranches les plus élevées et ce, pour que les personnes en difficulté, déjà en situation d’endettement pour la plupart d’entre elles, ne basculent pas dans l’engrenage du surendettement.
Un impôt pour aider ceux qui ont vraiment souffert
Pour Louis Gallois, cela s’apparenterait à une meilleure redistribution et un acte de solidarité qui doit s’exprimer au niveau national. Pour autant, il estime que cet impôt n’aurait pas vocation à servir à payer la dette du pays. Il serait également impératif que l’argent récolté puisse bénéficier d’une totale transparence, vis-à-vis de ce pourquoi il est employé.
D’autres grands patrons partagent cet opinion, à l’instar de Maurice Lévy, Président du Directoire de Publicis qui pense, lui ; au contraire ; que cet impôt devrait aider à combler la dette. Il martèle qu’une décision gouvernementale visant à augmenter les impôts serait dans ce cadre, une erreur. C’est justement en ce moment de crise, qu’il faut diminuer le taux global de taxation, le temps que l’économie reparte et commence à se stabiliser.