Dans le but de financer les actions publiques en faveur de l’environnement, le Gouvernement songe à mettre en place un nouvel impôt. Même si les français sont de plus en plus impliqués dans la préservation de la planète, ils ne sont pourtant pas prêts à payer une taxe supplémentaire.
Un non presque unanime
Les français ont été interrogés sur cet impôt vert et la réponse est sans appel. A part environ 20% qui déclarent ne pas être rebutés à l’idée de payer un impôt supplémentaire, le reste de la population s’y oppose farouchement. Ici, pas question d’orientation politique, mais plutôt d’impossibilité financière. A l’heure où une majeure partie des français se sent oppressée par la multiplication des impôts et des taxes, il n’est pas question d’alourdir encore la facture. Ce sont en effet les français qui sont les plus taxés en Europe.
Pour rappel, c’est la taxe carbone qui avait déclenché le mouvement des Gilets Jaunes, il y a bientôt deux ans. Il est vrai également que ce sondage a été effectué en pleine période de récession, due à la crise du Covid-19. Ce n’était sans doute pas le moment le plus opportun pour demander aux français s’ils souhaitaient payer plus d’impôts.
Une fiscalité inégale
La répartition de cette taxe ne fait pas non plus l’unanimité, car elle serait 4 fois plus élevée pour les contribuables les moins riches. Les personnes résidant en milieu rural auraient également un taux d’effort de fiscalité plus élevé, car plus souvent obligées de prendre leur véhicule pour se déplacer.
Au-delà de la considération financière, beaucoup s’interrogent sur ce qui pourrait être fait, de façon effective, pour contribuer à un monde plus vert. Ils s’inquiètent du manque de transparence dont les politiques pourraient faire preuve, quant à l’utilisation de l’argent récolté. Les 20% qui se déclarent favorables ; ou qui en tout cas ne rejettent pas l’idée en bloc ; sont ceux qui votent Vert, habituellement.
Pourtant, les uns comme les autres se déclarent plus en faveur des gestes individuels. Ils mettent en avant la systématisation du tri des déchets, dans le cadre domestique ou la consommation d’aliments locaux. Beaucoup pensent également que le fait de mieux isoler leur habitation peut jouer un rôle non négligeable, dans le combat pour l’environnement.