Taxe foncière et TEOM : il faut s’attendre parfois à une très forte hausse
Les propriétaires sont peut-être contents de la disparition progressive de la taxe d’habitation sur les résidences principales, mais ce n’est pas la panacée du côté de la taxe foncière. Cet impôt local ; uniquement payé par les propriétaires ; va fortement augmenter cette année et les contribuables, dès la fin de l’été vont s’en rendre compte en fonction de leur commune de résidence.
Ce sont en effet elles qui déterminent le taux, sans compter la revalorisation de la valeur locative qui stagnait depuis les années 70 et que le gouvernement a voulu remettre au goût du jour. Si certains peuvent déjà s’offusquer d’une hausse de 3,4%, les marseillais, les nantais ou encore les strasbourgeois ne seront pas à la fête avec respectivement, une hausse de 14, 11,5 et 12,6%.
L’augmentation des taux, quant à eux s’explique par la disparition de la taxe d’habitation : les communes et collectivités ont vu une partie de leurs ressources s’en aller par la même occasion. Certaines communes voulaient voter un statut quo mais elles ont été contraintes de changer d’avis. Taxe toujours payée par les propriétaires : la TEOM (Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères) va également subir une augmentation sensible dans 77% des collectivités locales. On parle d’une hausse de 5%. Comment l’expliquer, cette fois ?
Deux raisons sont invoquées : les collectivités locales paient la TGAP (Taxe Générale sur les Activités Polluantes). Cette somme est répercutée, comme souvent, sur les contribuables. Autre point à considérer : le carburant qui sert à faire rouler les camions bennes et les énergies utiles au fonctionnement des centres de tris sont de plus en plus chers. Là encore, c’est le contribuable qui est mis à l’index sur cet impôt local.
Contribution à l’audiovisuel public : au revoir et à jamais !
Est-ce que 2022 sera donc seulement marquée par des hausses d’impôts ? Heureusement non, il faut apprécier la disparition dès cette année de la contribution à l’audiovisuel public (autrefois redevance télé). Le président Macron, depuis sa réélection a souhaité avancer sa disparition, déjà programmée. C’est donc une économie de 138 euros par an, qui malheureusement, pour certains servira à combler la hausse de la taxe foncière.
Cette contribution à l’audiovisuel public servait à financer certaines entreprises publiques à l’instar de Radio France, Arte et d’autres. Pour l’instant, même si la privatisation est écartée par le Gouvernement, aucune solution de financement n’est avancée pour compenser cette perte.