Le gouvernement de Michel Barnier a fait l’objet d’une censure. Un acte historique, politiquement parlant, mais qui a aussi des conséquences sur la vie des français, notamment en matière d’impôts. Que faut-il savoir à ce sujet ?

Barème de l’impôt sur le revenu 2025 : ce qu’il faut retenir

La première probabilité (nous parlons bien de potentialité) est que le gouvernement démissionnaire décide ; par le biais d’une loi ; de reconduire le budget de 2024. Dans ce cas, cela signifierait une hausse des impôts pour de nombreux contribuables français du fait du gel du barème de l’impôt sur le revenu. En effet, le barème ne suivant pas l’inflation comme cela doit être normalement le cas tous les ans, 17 millions de français paieront davantage d’impôts et presque 400 000 foyers seront imposables, alors qu’ils auraient pu ne pas l’être en 2025. Mais le Conseil Constitutionnel peut tout à fait décider que la non-revalorisation annuelle du barème n’est pas constitutionnelle et donc s’opposer à cette solution.

Depuis 1969, seules les lois de finance pour 2012 et 2013 ont dérogé à l’obligation d’indexation. Mais il est évident que sans budget, il semble difficile de procéder à une indexation. Quelle décision sera prise ? Pour l’instant, on ne peut que spéculer. Les informations données ici doivent donc être bien considérées par le prisme du conditionnel et les français en sauront davantage d’ici quelques jours.

Dans le cas d’une loi spéciale à minima, c’est le barème de 2024 qui serait appliqué et que nous remettons ici et qui est exprimé en tranche de revenu par part fiscale.

Tranche de revenu par part fiscale Taux applicable pour la tranche
Jusqu’à 11 294 € 0%
De 11 294 € à 28 797 € 11%
De 28 797 € à 82 341 € 30%
De 82 341 € à 177 106 € 41%
Plus de 177 106 € 45%

Barème gelé : à combien s’élèverait votre impôt en 2025 ?

Si le barème faisait l’objet d’un gel, il est facile de calculer son impôt 2025. L’impôt augmenterait de manière mécanique si les revenus étaient plus importants et à contrario baisserait, si les revenus l’étaient moins. Pour s’en assurer, il est toujours possible quand on est un contribuable, d’utiliser un simulateur en ligne et nous ne pouvons que recommander le simulateur officiel.

Pourtant, il faut retenir que les revenus de nombreux français sont censés augmenter, à cause de l’inflation annuelle anticipée et qui se situe autour des 2%. Bien entendu, en comparaison avec des revalorisations qui avaient pu atteindre les 5,4%, cette inflation annuelle de 2% sera bien moindre en 2025 (3,7 milliards d’euros au lieu des 6 milliards pendant deux ans).

Dans ce cas, comme évoqué plus haut, 380 000 personnes seraient alors susceptibles d’être imposables alors qu’elles ne l’étaient pas auparavant et n’étaient pas censées l’être en 2025. Il est évident que dans bien des situations, le fait que le barème soit gelé et ne profite pas de l’indexation sur l’inflation, cette situation politique et ces répercussions sur la fiscalité seront préjudiciables pour de nombreux contribuables qui vont voir leur niveau d’imposition augmenter.

Selon les situations, en fonction de la composition familiale et du niveau de revenus, cette hausse pourrait être de 50 euros à plus de 260 euros pour les tranches les plus élevées…Ci-dessus, un tableau qui présente quelques cas de figure concrets.

Type de foyer fiscal Avec gel du barème Avec un barème indexé à 2% Impôt supplémentaire en cas de gel
Franck, célibataire, sans enfant
2 000 € net par mois
774 € 721 € + 53 €
Audrey, célibataire, sans enfant
2 963 € net par mois
2 886 € 2 752 € + 134 €
Daniel et Enoa, avec deux enfants
5 400 € net par mois pour le foyer
2 489 € 2 355 € + 134 €
Jonathan et Marie, sans enfant
8 400 € net par mois pour le foyer
13 572 € 13 303 € + 269 €