Une indexation de 5% prévue par Bercy
Les contribuables se souviennent sans doute qu’en 2011 et 2012, la non-indexation avait eu pour effet d’augmenter le nombre de foyers imposables. Cela veut dire que, sans gagner plus, des ménages qui ne payaient habituellement pas d’impôts avaient eu une mauvaise surprise.
Selon les estimations, dans la même situation, un couple dont chaque conjoint ne toucherait que le SMIC (30 899 euros annuels en comptant un treizième mois) aurait pu ainsi payer 69 euros, voire plus, alors que leur pouvoir d’achat est en berne.
Pareil pour les personnes à la retraite qui malgré la revalorisation de la pension de la sécurité sociale (5,1% au total : 1,1% en janvier et 4% qui arriveront le 1er juillet prochain), auraient eu une hausse de parfois 15% de leur imposition (dans le cas de revenus annuels s’élevant à 26 300 euros) alors que leur niveau de ressources aurait, quant à lui augmenté de seulement 2,4%.
Un décalage important qui pénalise bon nombre de contribuables, donc. Avec l’inflation que nous connaissons aujourd’hui, la hausse de l’imposition semblait évidente, mais Bercy prévoit plutôt une indexation de 5%.
Qu’est-ce que cela signifie concrètement ? L’impôt à payer serait généralement moins important, même si, au cours de l’année, les revenus ont légèrement augmenté. Par contre, il faut que cette augmentation soit inférieure à 5% pour que la baisse soit réellement effective. Cela touche toutes les catégories de personnes, dont les salariés, bien sûr, mais aussi les artisans et les professions libérales.
Pour faire simple, si « les revenus ont moins augmenté que l’inflation, (les contribuables) vont payer moins d’impôt » cette année.