Le chèque énergie est un dispositif permettant à certaines personnes, au regard de leurs revenus, de pouvoir compter sur une réduction de leurs factures énergétiques, par le biais d’un chèque envoyé par le gouvernement. Envoyé de manière automatique, il ne tient pas forcément compte des personnes qui sont maintenant éligibles. Le budget 2025 laissait présager une amélioration de cet envoi. La censure intervenue mercredi dernier semble avoir changé la donne. Voici les pistes possibles.

Qui bénéficiera du chèque énergie en 2025 ?

Pour les personnes ayant de faibles ressources, bénéficier d’un chèque dont la valeur va de 48 à 277 euros peut assurément les soulager. C’est la taxe d’habitation qui servait de base pour déterminer quels foyers fiscaux étaient éligibles. Comme sa suppression a été définitive cette année, il n’est plus possible de l’utiliser. On estime qu’un millions de foyers peuvent ainsi avoir été oubliés.

Le budget élaboré par le gouvernement de Michel Barnier entendait utiliser un indicateur plus fiable et pérenne : le PDL (le Point de Livraison) des compteurs électriques en le recoupant avec les revenus de référence fiscale des foyers français, afin de viser les bonnes personnes. La motion de censure bouleverse la situation à plus d’un titre. Il est possible que l’on maintienne le budget 2024 dans le cadre d’une loi spéciale. Cela est inédit, mais en l’absence d’un gouvernement, cela peut être envisageable.

Dans ce cas, l’envoi automatique (que des amendements permettaient de rendre plus efficaces, pour que les bonnes personnes aient cette aide et pas d’autres) permet aux personnes qui y étaient déjà éligibles de pouvoir recevoir leur chèque énergie. Les autres auraient la possibilité de se rapprocher du guichet (plateforme prévue à cet effet et dont la fin est prévue le 31 décembre prochain) pour réclamer leur dû, preuve à l’appui. Mais cette année, seuls 5% des ménages qui avaient droit à cette aide (soit 53 000 ménages sur un million) ont obtenu leur chèque ; peut-être parce qu’ils n’ont pas connaissances de l’existence de cette plateforme.

Il est aussi possible qu’un nouveau gouvernement soit rapidement mis en place et œuvre tout de suite à trouver des solutions sur ce dossier mais aussi bien d’autres, comme les conditions d’obtention et les conditions du PTZ, par exemple.

Pour la coordinatrice du CNAFAL (Conseil National des Associations Familiales Laïques), cette censure et la fin de la plateforme sont dramatiques pour les potentiels bénéficiaires. Car au-delà de l’aide financière par le biais de la réduction sur les factures d’électricité ou de gaz, le chèque énergie offre des protections associées intéressantes, comme l’exonération des frais liés à un rejet de paiement, la maintien de la puissance électrique pendant la trêve hivernale etc…