Appel à une approche transparente, scientifique et globale
L’Autriche, la France et l’Italie estiment que “le développement de cette nouvelle production alimentaire cultivée en laboratoire soulève de nombreuses questions qui doivent être discutées en profondeur entre les États membres, la Commission, les parties prenantes et le grand public […] dans le cadre d’un vaste débat au sein de l’UE portant spécifiquement sur la viande cultivée en laboratoire”.
En conséquence, les trois pays appellent à “une approche plus large de la production de viande à base de cellules” avant d’en autoriser la commercialisation, en tenant compte des questions et des résultats des discussions qui seront menées avec les États membres et la société civile.
“Nous rappelons que l’UE n’a jusqu’à présent jamais délivré d’autorisation pour des produits animaux basés sur des techniques de culture cellulaire”, poursuit le document officieux. Par conséquent, “une approche transparente, scientifique et globale est nécessaire pour l’évaluation, garantissant un partage précis et indépendant des informations sur une base scientifique et contrecarrant toute tromperie par des campagnes d’écoblanchiment”. Dans le cas contraire, s’il est prouvé que la viande cultivée “ne présente pas d’avantages évidents pour l’environnement, la santé des consommateurs, les zones rurales et les agriculteurs, nous ne serons pas en mesure d’envisager le développement de ce secteur dans l’UE“.
Contre la viande cultivée
C’est à la demande du ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté Alimentaire et des Forêts, Francesco Lollobrigida, avec ses collègues autrichiens Norbert Totschnigal et français Marc Fesneau, qu’a été présenté un document contenant des questions qui, sur la base de données scientifiques, réfuteront les partisans des produits fabriqués en laboratoire. Lors du prochain Agrifish, à Bruxelles, les responsables demanderont une discussion pour proposer une voie qui garantisse la santé, la production et notre modèle culturel.