Le prix de vente n’est pas connu
La Société Générale n’a pas précisé le montant de la cession. Elle avait acquis Shine en juin 2020. Aucun chiffre n’avait alors filtré, mais on parlait de 100 millions d’euros. L’opération, soumise aux autorisations habituelles, devrait être finalisée au premier semestre 2025, Ageras reprenant l’ensemble des actifs et des salariés de Shine.
“Ce projet de cession contribue à la simplification de Société Générale et permet au groupe de se recentrer sur SG, son réseau de banque de détail en France, pour continuer à se développer sur le segment de la clientèle des professionnels“, explique la banque dans le communiqué.
L’impact sur le capital est négligeable
Pour Citi, cette opération s’inscrit dans le cadre de la stratégie de Société Générale visant à se désengager des activités non stratégiques et à simplifier le groupe. “Bien que nous nous attendions à ce que la transaction ait un impact négligeable sur le capital de Société Générale, la vente continue de démontrer la capacité de la direction à simplifier/rationaliser les activités du groupe“, commente Citi, qui, en utilisant un coût du capital d’environ 14,5 % basé sur le mix d’activités de la banque, a un objectif de cours de 33 € pour l’action, soit environ 0,55 fois le multiple prix tangible/valeur comptable.
Investir dans l’action SG présente un risque élevé
La note de l’action reste à l’achat même si, prévient Citi, “le risque est élevé en raison de la composition des activités du groupe et de son exposition géographique, de sa grande sensibilité aux tendances du marché compte tenu de son exposition à la Banque de Financement et d’Investissement (BFI), et des progrès réalisés en matière d’intégration/fusion et de croissance qui peuvent poser des problèmes. La position de capital et la liquidité du groupe sont adéquates, mais il s’agit de questions à surveiller“, prévient Citi.
La Société Générale a environ 30% de son activité dans la BFI, y compris l’exposition à l’activité de dérivés d’actions, et les tendances difficiles et volatiles du marché des capitaux peuvent affecter les bénéfices et le capital alloué de cette division, représentant une zone de risque, bien que l’institution ait amélioré la gestion du risque dans le cadre du dernier effort de restructuration. Le financement bancaire reste également une variable importante et toute tension sur le marché peut affecter les coûts de financement et le bilan de la banque, qui est également sensible aux derniers développements politiques en Europe.
Si l’impact de l’un de ces facteurs devait être plus important que prévu, le titre pourrait sous-performer notre objectif de cours de 33 euros. À la Bourse de Paris, les actions de la Société Générale ont chuté de 1,60 % à 22,07 euros à la clôture et n’ont pas récupéré le terrain perdu dans la vente après l’annonce surprise par le président Emmanuel Macron d’élections législatives anticipées.