Quel impact pour l’activité de la Société Générale ?
La Société Générale recevra une compensation de 3,1 milliards d’euros après avoir accepté de se retirer de la Russie. La banque basée à Paris a signé un accord pour vendre la totalité de sa participation dans Rosbank et ses filiales d’assurance russes à Interros Capital de Vladimir Potanin, selon un communiqué publié lundi. Malgré ce coup dur financier, SocGen a déclaré qu’elle maintenait ses projets de rachat d’actions pour un montant de 915 millions d’euros et de versement d’un dividende de 1,65 euro par action en 2021.
Avec la banque autrichienne Raiffeisen et l’italienne UniCredit, la SocGen française est l’une des institutions financières d’Europe occidentale les plus présentes en Russie et la première des trois à s’être séparée et à avoir décidé de vendre.
SocGen, qui a d’abord acheté une participation dans Rosbank à Interros en 2006 avant d’en consolider le contrôle deux ans plus tard, a déclaré qu’elle dépréciera environ 2 milliards d’euros pour la valeur comptable nette des actifs vendus et une autre dépréciation non monétaire de 1,1 milliard d’euros. Son ratio de fonds propres de base de catégorie 1 – qui s’élevait à 13,7 % à la fin du mois de décembre – subirait une baisse de 20 points de base à la suite de la vente, selon les propres sources de la banque.
Les activités russes de SocGen ont généré 2,7 % du bénéfice de l’année dernière et représentent 1,7 % de l’exposition totale de la banque. L’activité locale est principalement exposée à la vente au détail et aux grandes entreprises. L’action de la Société Générale a augmenté de 8,2 % lundi à Paris, le désinvestissement ayant levé l’incertitude quant à l’impact des activités de la banque en Russie. La vente devrait être conclue dans les prochaines semaines, sous réserve de l’approbation des autorités réglementaires et antitrust, a indiqué la banque.
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SocGen vend à un milliardaire russe
M. Potanin, 61 ans, est la 43e personne la plus riche du monde avec une valeur nette de 29,6 milliards de dollars, selon l’indice Bloomberg des milliardaires. Il est président de MMC Norilsk Nickel PJSC, qui représente environ 40 % de la production mondiale de palladium et 10 % du nickel raffiné, et détient une participation dans la société russe Petrovax Pharm.
Potanin avait évité les sanctions des gouvernements occidentaux jusqu’à ce que le Canada l’ajoute récemment à sa liste.