Au cours des six derniers mois, Alphabet, Amazon, Apple, ByteDance, Meta et Microsoft ont donc apporté des modifications à leurs services afin de se conformer au DMA qui, en cas de violation, prévoit des sanctions pouvant aller jusqu’à 10 % du chiffre d’affaires mondial et jusqu’à 20 % en cas de récidive.
Google et Microsoft : l’évolution des moteurs de recherche
Au cours des six mois que l’UE a accordés aux entreprises pour se conformer au règlement, Google a travaillé sur un nouveau design qui, selon l’entreprise, donnera plus de visibilité aux services des concurrents sur son moteur de recherche. Certaines entreprises ont toutefois déjà émis des doutes quant à l’efficacité de ce nouveau design.
En outre, elle a promis plus de transparence sur Google Ads, ainsi que l’introduction de la possibilité pour les utilisateurs de bloquer la transmission de données entre les services (YouTube, Google Maps et Chrome). Microsoft, de son côté, a fait savoir qu’elle donnerait la possibilité de désinstaller Microsoft Edge, le navigateur par défaut de Windows 11, pour choisir un autre navigateur.
Meta et TikTok, les réseaux sociaux sous DMA
En ce qui concerne Meta, l’entreprise de Mark Zuckerberg a introduit fin octobre des versions payantes (sans publicité) de Facebook et Instagram afin de se conformer à la réglementation européenne. En outre, la possibilité de bloquer la transmission de données entre Facebook, Instagram et Messenger s’appliquera également aux services de Meta.
TikTok (ByteDance) a également déclaré avoir principalement agi sur la portabilité des informations, en donnant aux utilisateurs la possibilité de télécharger leurs données. Amazon, quant à lui, a récemment annoncé un certain nombre de mises à jour de son service pour les annonceurs.
L’affaire Apple
À la lumière du DMA, Apple devra offrir aux utilisateurs d’iPhone et d’iPad l’accès aux stores d’applications et aux systèmes de paiement de ses concurrents. Apple a proposé un ensemble de modifications de ses services pour se conformer au DMA, mais 34 entreprises ont envoyé une lettre à l’UE, arguant que les changements proposés ne sont pas vraiment conformes aux règles de l’UE.
Entre-temps, la grande entreprise technologique de Cupertino a bloqué la nouvelle place de marché d’Epic Games, affirmant qu’elle n’était pas conforme aux règles de développement. L’affaire sera analysée par la Commission européenne, qui devra vérifier la conformité avec le DMA dans les mois à venir.