
Un casse-tête pour le prochain gouvernement
Des négociations difficiles sont donc attendues avec le futur gouvernement français, qui n’a pas encore été formé. Le pays a été l’un des nombreux membres de l’UE admonestés en juin pour avoir enfreint les règles fiscales de l’Union et il est désormais soumis à un régime de surveillance qui pourrait déboucher sur des sanctions. Après les dernières élections législatives, il sera difficile de s’entendre sur une réduction des dépenses en France.
Le gouvernement sortant s’était engagé à prendre des mesures d’urgence pour réduire les dépenses cette année, mais les partis qui formeront le prochain exécutif ont plutôt promis des augmentations. Selon une analyse du groupe de réflexion Institut Montaigne, même le manifeste assemblé à la hâte par le camp de M. Macron ajouterait environ 21 milliards d’euros par an au déficit.
Il n’y a pas de place pour une nouvelle dette
Face au fardeau de la dette et au phare de Bruxelles, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a prévenu que le pays ne devait pas augmenter le déficit budgétaire. “On ne peut pas creuser le déficit“, a-t-il déclaré à la radio Franceinfo. “Cela coûte toujours plus cher à financer et cela pèse sur notre souveraineté“.
Sans allongement de l’horizon temporel, la France devrait réduire ses projets de manière plus drastique. L’ajustement nécessaire devrait être de 0,94 % du PIB dans un scénario de quatre ans et de 0,54 % dans sept ans, selon les estimations de Bruegel, un groupe de réflexion bruxellois.